Louis Gallois : "L'aéronautique est un trésor qu'il faut faire fructifier"
Le président d’EADS a reçu hier, mercredi 21 mars, le prix Icare pour son engagement dans l’industrie aéronautique. L’occasion pour lui de rappeler toute l'importance et le potentiel du secteur pour la France et l'Europe.
Alors qu'il lâchera les rênes du groupe EADS fin mai, son président exécutif Louis Gallois a pu exprimer le grand intérêt qu'il a eu à diriger de grands groupes aéronautiques. "Etre le patron d'entreprises comme SNECMA (branche propulsion de Safran, ndlr) et d'EADS est un privilège extraordinaire. L'industrie aéronautique et spatiale est un joyau pour la France".
Il s'exprimait hier devant les membres de l'association des journalistes de presse aéronautique et de l'Espace (AJPAE), qui lui ont décerné le prix ICARE qui distingue l'oeuvre et l'engagement d'une personnalité dans ces domaines.
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Louis Gallois en a profité également pour distiller quelques conseils de politique industrielle. "Il faut d'abord s'appuyer sur les industries fortes et relancer ce qui est faible par la suite. Sur le plan technologique, la France est sûrement le deuxième acteur au niveau mondial derrière les Etats-Unis. C'est un trésor qu'il appartient de faire fructifier."
Le patron d'EADS estime même que l'aéronautique pourrait inspirer d'autres secteurs industriels : "L'industrie aéronautique, principalement Ariane et Airbus, est le symbole de l'Europe qui marche. Un symbole susceptible d'entrainer l'opinion publique vers l'Europe. D'autres dynamiques industrielles de ce type doivent être crées". Il se félicite d'ailleurs des rapprochements franco-allemands dans le secteur automobile, entre Peugeot et BMW et ainsi qu'entre Renault et Daimler.
Selon l'ancien patron de la SNCF, la réussite d'EADS tient tout de même du miracle. "Il s'agit de la fusion de quatre entreprises de quatre pays différents. Qui pouvait penser que cela réussisse ?"
En 2011, les résultats d'EADS ont été remarquables. En 12 ans, le chiffre d'affaires du groupe a cru de 85%, 17000 embauches ont été réalisées, des dizaines de milliards d'euros ont été investis dans la recherche et développement.
Incontestablement, Louis Gallois laisse à son successeur, l'Allemand Tom Enders, un groupe en ordre de marche.
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