Londres pourrait monnayer son accès au marché commun, dit Davis

LONDRES (Reuters) - La Grande-Bretagne ne serait pas contre le fait de payer l'Union européenne pour continuer à avoir accès au marché unique après avoir quitté le bloc communautaire, a déclaré jeudi le ministre du Brexit, David Davis.
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Interrogé sur les propos tenus par son collègue devant le Parlement à l'heure où Londres élabore sa stratégie de négociations en vue de la sortie de l'UE, le ministre des Finances, Philip Hammond, a estimé qu'une telle hypothèse ne pouvait effectivement pas être écartée.

"Nous devons nous pencher sur tout accord qui se présentera (...) et je crois que David Davis a absolument raison de ne pas écarter la possibilité que l'on puisse vouloir contribuer d'une manière ou d'une autre à une forme de mécanisme", a déclaré Philip Hammond à des journalistes pendant un déplacement à Edimbourg.

David Davis a répété devant les parlementaires que la priorité pour Londres était d'obtenir le "meilleur accès possible au marché unique pour les biens et les services". Si cela passe par le versement d'une contribution financière à l'UE, "alors bien sûr nous l'envisagerons", a-t-il répondu à la question d'un élu de l'opposition travailliste.

Les propos du ministre du Brexit ont fait bondir la livre sterling, qui a touché un plus haut de plusieurs mois par rapport au dollar.

Le gouvernement de Theresa May est resté jusqu'à présent assez flou sur ses intentions en vue du divorce avec l'UE mais il a dit qu'il entendait négocier avec Bruxelles une limitation de la liberté de circulation des ressortissants des autres pays membres, ce qui est normalement incompatible avec le maintien de l'accès au marché unique.

La porte-parole de Theresa May a déclaré que David Davis s'en était tenu à la ligne gouvernementale lorsqu'il a insisté devant le Parlement sur le fait que le Brexit signifiait à ses yeux que le gouvernement pourrait décider seul "comment dépenser l'argent des contribuables".

Elle n'a pas fait de commentaire sur une éventuelle contribution de Londres au budget communautaire.

Philip Hammond s'est en revanche montré ouvert à cette hypothèse, rappelant que la conclusion d'un accord de libre-échange avec l'UE après le Brexit figurait "tout en haut" de la liste des priorités du gouvernement.

"Cela peut passer ou non par l'appartenance au marché unique mais il est possible d'y parvenir par d'autres moyens", a-t-il éludé.

La France et l'Irlande ont exprimé jeudi leur frustration à l'égard du gouvernement britannique en lui reprochant de prendre trop de temps pour définir sa position sur le Brexit.

Le porte-parole de Jeroen Dijsselbloem, le président de l'Eurogroupe, a de son côté prévenu que Londres ne pouvait pas espérer se retrouver dans une situation "meilleure ou moins contraignante que celle des Etats membres de l'UE" après avoir quitté le bloc.

(Kylie MacLellan avec Sarah Young à Londres et Elisabeth O'Leary à Edimbourg, Tangi Salaün pour le service français, édité par Henri-Pierre André)

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