Loi Économie circulaire : les recycleurs restent vigilants
Par la voix de la Fnade, les entreprises du déchet se disent attentifs au contenu des nombreux textes d’application à venir.
La loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire a été promulguée. Place maintenant aux décrets d’application et autres arrêtés … Regroupées au sein de la Fnade (Fédération nationale des activités de la dépollution et de l’environnement) les professionnels de la gestion des déchets, qui ont à maintes reprises fait entendre leurs voix pendant l’élaboration du texte de loi, restent mobilisés.
« Ce travail n’est pas terminé. Nous serons très attentifs aux détails. Car ce sont bien les textes d’application qui devront concrètement confirmer les ambitions de la loi et fixer les modalités opérationnelles permettant l’atteinte des objectifs. Nous allons donc participer activement avec des propositions concrètes, adossées à l’expertise des entreprises de la fédération, qui interviennent sur l’ensemble de la filière de la gestion des déchets : collecte, tri, recyclage, valorisation et élimination », assure ainsi Fabrice Rossignol, président de l’organisation professionnelle qui regroupe 223 entreprises en France.
VOS INDICES
source
La loi Économie circulaire demandera au total 25 décrets pris en Conseil d’État, 21 décrets simples, 43 arrêtés et 4 ordonnances. Parmi ces textes, 42 sont censés être rédigés dans les six mois. Certains textes pourront cependant être regroupés.
« La Fnade s’attachera en priorité aux textes concernant le recyclage et la réincorporation des matières recyclées car il est urgent de résoudre la situation critique des matières issues du recyclage qui ne trouvent pas de débouchés, et de favoriser durablement l’utilisation des matières recyclées car elles sont un levier important de lutte contre le dérèglement climatique », continue un communiqué.
Autre enjeu majeur soulevé : celui de la mise en place des nouvelles filières REP, notamment pour les déchets du bâtiment et les emballages industriels. « Ces deux filières, aujourd’hui déjà performantes, nécessitent des études de préfiguration pour définir un modèle efficace et adapté en termes de volumes, de besoins, d’organisations », affirme-t-on au sein de la fédération.
La France produit 3,5 millions de tonnes de déchets plastique chaque année. Selon la Fnade, seules 300 000 à 400 000 tonnes sont aujourd’hui réincorporées.
« Nous sommes sur la bonne voie pour atteindre le million de tonnes de recyclé intégrées dans l’hexagone à l’horizon 2025. On pourra même aller au-delà si la matière première recyclée (MPR) est disponible à un prix raisonnable », rappelait récemment le président de la Fédération de la plasturgie et des composites , Benoît Hennaut, aux lecteurs de Plastiques & Caoutchoucs Magazine.
Photo : crédit Ademe