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Lockheed Martin F35 : le concurrent hyper-technologique du Rafale cloué au sol
C’est l’avion de combat le plus cher au monde, mais aussi le plus sophistiqué, et donc le plus controversé. Le F-35 devait être la vedette américaine du prochain salon de Farnborough. Mais pour des questions de sécurité, il ne devrait pas faire le déplacement. L'armée américaine n'est pas certaine de pouvoir présenter le chasseur lors du salon aérien brittanique. Le programme "Joint Strike Fighter" a été salué comme une merveille technologique mais la totalité de la flotte des F-35 américains est toujours clouée au sol, a annoncé le 8 juillet le Pentagone, afin qu'une enquête se poursuive sur les raisons d'un incendie survenu à bord d'un appareil fin juin.
Mis à jour
Le Joint strike fighter (JSF) F-35 Lightning II fabriqué par Lockheed-Martin fera sa première apparition hors des Etats-Unis sur le salon aéronautique de Farnborough (Grande-Bretagne), mi-juillet. Et l’oiseau sera scruté de près. Car cet avion de combat furtif est le programme militaire le plus coûteux de l’histoire avec près de 400 milliards de dollars (environ 295 milliards d’euros), selon le Government Accountability Office (GAO) américain. Ce montant s’explique par des coûts de développement très élevés (environ 55 milliards de dollars), pour une cible de 2 443 avions, soit la plus grosse commande jamais passée d’un seul tenant par les Etats-Unis. A titre de comparaison, le programme Rafale a coûté au total 44 milliards d’euros pour 286 avions.
Les coûts du JSF ont dérapé de 70 %. En 2001, année de lancement du programme, Lockheed-Martin se faisait fort de livrer plus de 2 850 avions pour… 233 milliards de dollars. En cause, un retard de plus de sept ans dans la mise au point de l’avion. La première mise en service opérationnel doit –théoriquement– intervenir au second semestre 2015. Cela étant, ce programme s’est quand même vendu à près de 700 exemplaires dans dix pays hors Etats-Unis. Car le F-35 est aussi l’un des plus sophistiqués et polyvalents que l’industrie américaine ait jamais conçu.
Le JSF, qui existera en trois versions, est tout à la fois capable de fournir la supériorité aérienne, d’effectuer des missions d’attaque au sol, de surveillance du champs de bataille, d’apponter sur un porte avions (pour la version C) et de décoller verticalement (pour la version B). Le tout avec une signature radar équivalent à une balle de golf (environ 0,0015 m²). C’est un peu moins que le F-22 Raptor (0,0002 m²), mais cela suffit à rendre le Lightning II extrêmement discret pour être le premier à entrer sur le champs de bataille et frapper en profondeur.
Cette grande furtivité n’est pas le seul point fort du JSF. Il sera le premier avion de combat à supprimer l’afficheur tête haute (HUD) car cette fonction sera intégrée dans le viseur de casque du pilote.
Cet équipement digne d’un film de science fiction, conçu par Elbit Systems et Rockwell Collins, est révolutionnaire : le pilote dispose d’une vision périphérique jour/nuit, il peut voir à travers le fuselage (réalité augmentée) pour détecter une attaque, viser en tournant le regard vers la cible. Autre rupture, le système optronique EOTS pour désigner une cible et conduire le tir, est intégré dans le fuselage pour ne pas nuire à la furtivité. De même, les armements sont disposés en soute, et non sur des points d’emport externes, ce qui a nécessité des développements particuliers. Le F-35 est équipé d’un radar à antenne active, le AN/APG-81, capable d’acquérir plusieurs cibles à la fois à très longue distance.
Mais ce qui constitue le cœur de la technologie à bord du F-35 est son logiciel de commande des fonctions principales de l’avion, avionique, communication et systèmes de combat. Ce monstre de 24 millions de lignes de code, dont 9,5 millions à bord (soit trois fois plus que le Raptor) permet une fusion des données pour effectuer les missions de combat, le pilotage, etc. La complexité de ce logiciel explique d’ailleurs une part des retards et des surcoûts du JSF. Autre point, le F-35 sera l’un des seuls avions de combat au monde à avoir la capacité de communication par satellite.
Guillaume Lecompte-Boinet
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