LittleCorner incarne l’avenir de l’affichage publicitaire

Transposer dans la publicité physique les principes de la publicité online, tel est le pari de LittleCorner. Quand Efraim Clam fonde la startup en 2014, le jeune entrepreneur veut se faire un nom dans le « digital out of home », c’est-à-dire la publicité consommée en dehors des outils tels que le smartphone, l’ordinateur ou la télévision. Pour cela il vise une diffusion de la publicité dans des lieux où l’attention sera réelle : les toilettes des endroits publics plutôt haut de gamme. « Le web est un environnement où les gens fuient la publicité. Ils ne veulent pas la voir. De même, 90 % des Français coupent leur télévision lors des pages publicitaires. Il fallait donc trouver des endroits qui les réconcilieraient avec la pub, où elle ne les dérangerait pas, voire où elle les divertirait. Chez LittleCorner, nous avons utilisé un même visuel à tester dans différents lieux. Les toilettes se sont avérées être un lieu record, présentant 85 % de taux de mémorisation », développe Efraim Clam.

Une facturation en fonction de l’audience réelle

L’autre conviction du fondateur est qu’il est nécessaire d’apporter de la transparence sur un marché parfois opaque. « L’affichage publicitaire extérieur pratique des prix qui varient du simple au fois 10 pour la même chose. Nous voulons donc répliquer le modèle de facturation publicitaire qui existe sur Internet, où l’annonceur ne paie qu’en fonction de l’audience réelle », poursuit Efraim Clam. L’entreprise développe alors en interne un capteur thermique qui équipe chaque écran publicitaire. Ce capteur permet de mesurer le temps que passe une personne devant l’écran. Pour chaque spot visionné dans son intégralité (10 secondes), l’annonceur paie 3 centimes. La solution se révèle d’autant plus pertinente que, contrairement à des caméras qui posent des soucis de confidentialité et de protection des données, les capteurs thermiques sont l’assurance d’un anonymat total. « Ce n’est pas en mesurant un corps qui fait 37°C que LittleCorner saura qui a visionné la publicité. Nous proposons une technologie d’avenir puisque les règles sur l’anonymisation des données et la protection de la vie privée deviennent de plus en plus importantes », affirme le dirigeant.

Réactivité et souplesse du digital

Leur vision convainc Bpifrance qui accepte de leur accorder un prêt d’amorçage. « Une fois en partenariat avec Bpifrance, nous avons disposé de nombreux services. Ils nous ont donné accès à l’ensemble des conseils et réseaux pour la gestion de trésorerie ou le développement à l’étranger, par exemple », partage Efraim Clam. Grâce à Bpifrance, LittleCorner envisage de déployer son activité à l’international. La première étape sera le marché britannique.
À une époque où le papier semble avoir fait son temps, la startup a mis toutes les chances de son côté. « Dans le secteur publicitaire, l’offre papier s’estompe car elle n’offre pas la flexibilité que recherchent les annonceurs. Le digital a aujourd’hui une grande force car il répond à des impératifs de réactivité : changement de produit, programmation à la dernière minute… Les professionnels veulent que cela aille vite et le digital leur apporte cette réponse », ajoute Efraim Clam.
Une publicité chez LittleCorner peut être diffusée sur tous les écrans de son réseau en une heure. Aujourd’hui, l’entreprise équipe 2 000 toilettes, sur 700 sites.

LittleCorner, une équipe, un dirigeant

Efraim Clam, fondateur de LittleCorner

Contenu proposé par Bpifrance.