Le tribunal de commerce de Niort, saisi par l’administrateur judiciaire de l’entreprise a prononcé le 11 mars la liquidation de Mia Electric. Le constructeur de véhicules électriques de Cerizay (Deux-Sèvres) était en redressement judiciaire depuis le 12 février. Les dirigeants de l’entreprise, le groupe allemand Focus Asia, disposaient d’une période d’observation de six mois pour trouver de nouveaux investisseurs. Mais faute de trésorerie pour régler les fournisseurs, la production de l’entreprise était à l’arrêt depuis plusieurs mois, malgré un carnet de commandes de plusieurs centaines de véhicules.
Pour demander la liquidation, le procureur de la République soulignait "l’échec" de la dirigeante de Mia Electric, Michelle Boos. "Elle a pris un risque financier, elle n'a pas apporté la caution promise et ne démontre pas un projet viable à terme."
"Il y a un savoir-faire et un carnet de commandes"
La région Poitou-Charentes, qui était actionnaire de l’entreprise à hauteur de 5 millions d’euros, se dit prête à accompagner la recherche d’un éventuel repreneur. "Il y a un outil de travail dans lequel le précédent dirigeant, le groupe allemand Kohl, avait investi près de 100 millions d’euros, observe Jean-François Macaire, vice-président du conseil régional, il y a un savoir-faire et un carnet de commandes. Il est probable que le liquidateur va recevoir des propositions de reprise."
Jean Roquecave