Lilly table sur un retour de ses marges après 2014
Le géant pharmaceutique d'Indianapolis (États-Unis) se dit confiant pour sa croissance à moyen et long terme. Eli Lilly estime aujourd'hui que son pipeline comprend cinq fois plus de produits en développement clinique avancé voire très avancé qu'en 2004. Ce portefeuille recense actuellement 26 molécules en phase II, et 13 produits qui sont en phase III, en passe d'être soumis aux autorités sanitaires pour une éventuelle délivrance d'AMM, ou dont la demande d'AMM a déjà été déposée sur certains marchés. Lilly a ainsi déjà déposé des dossiers en Europe et aux États-Unis pour ses molécules empagliflozine (en partenariat avec Boehringer Ingelheim) et dulaglutide, dans le traitement du diabète de type 2. Autorités européenne et américaine complètent par ailleurs l'étude du dossier du ramucirumab, indiqué dans le traitement des patients souffrant de cancers gastriques qui poursuivent leur évolution malgré la chimiothérapie. Lilly espère pouvoir commercialiser ces trois produits dès 2014. Une demande européenne a aussi été déposée pour une nouvelle insuline dans le traitement des diabètes de type 1 et 2. Le laboratoire américain compte en tout cas sur quatre de ces cinq divisions, en l'occurrence Diabète, Oncologie, Marchés émergents et Santé animale, pour assurer sa croissance à moyen terme.
A court terme, la situation s'annonce difficile
VOS INDICES
source
205 +1.49
Février 2023
PVC
Base 100 en décembre 2014
156.7 -5.26
Février 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.1 − Produits chimiques de base, engrais, Produits azotés, plastiques, caoutchouc synthétique
Base 100 en 2015
99.3 +1.43
Février 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 21.20 − Préparations pharmaceutiques
Base 100 en 2015
La cinquième division, Bio-Medicines, va en revanche souffrir de la perte des brevets aux États-Unis de deux produits majeurs pour le groupe : l'antidépresseur Cymbalta (chlorhydrate de duloxetine), fin 2013, et le traitement contre l'ostéoporose Evista (chlorhydrate de raloxifène) en 2014. Deux blockbusters qui ont généré en 2012 des ventes respectives d'environ 5 milliards de dollars et 1 Mrd $. Soit près d'un quart du chiffre d'affaires total du groupe l'an dernier. Lilly s'attend donc à boucler un exercice 2014 difficile, avec l'espoir d'accrocher au moins la barre des 20 Mrds $ (14,8 Mrds €) de ventes, et celle des 3 Mrds $ de bénéfice net. En 2012, les performances financières avaient déjà flanché avec 22,6 Mrds $ de chiffre d'affaires (-7 % sur un an) et un bénéfice net de 4,06 Mrds $ (-6 %). Même si pour l'exercice 2013 en cours, le groupe estime qu'il devrait publier de meilleures ventes, comprises entre 22,6 et 23,4 Mrds $, à court terme la situation s'annonce difficile avec le creux attendu en 2014. D'autant que la dévaluation du Yen et une croissance plus faible qu'attendue dans certains marchés émergents noircissent le tableau. Lilly table sur un retour à la croissance et sur l'amélioration de ses marges après 2014. En parallèle, le laboratoire a l'intention de poursuivre son programme de réductions de coûts. Si des mesures ont déjà été engagées, notamment aux États-Unis dans les effectifs commerciaux cette année (CPH n°631), d'autres mesures destinées à améliorer la compétitivité et la structure de coûts sont déjà à l'étude et devraient être lancées d'ici 2014, a confirmé le groupe.