Lilly et Boehringer Ingelheim avancent en tandem
Les deux géants de la pharmacie vont faire un bout de chemin main dans la main. Et ont tous les deux des composés à proposer au sein de l'accord. Lilly (via sa branche endocrinologie, qui englobe l'activité diabète) fournit deux candidats analogues de l'insuline basale, qui devraient entrer en essais cliniques de phase III cette année. Pour Boehringer Ingelheim, il est question de deux agents diabétiques oraux : l'un a entamé les essais cliniques de phase III l'an passé, l'autre est en cours d'accréditation aux États-Unis, au Japon et en Europe. Quatre composés vont donc être codéveloppés et commercialisés par les deux groupes. L'option est également envisagée si les résultats sont porteurs pour un cinquième composé développé par Lilly, un anticorps monoclonal actuellement en essais cliniques de phase II. Boehringer Ingelheim recevra 300 millions d'euros de la part de son partenaire. Les montants versés pourront atteindre 625 M€ suivant le succès des développements. Lilly pourra quant à lui recevoir jusqu'à 650 M$ (500 M€), selon les résultats obtenus par ses analogues de l'insuline. Dans le cas où l'anticorps monoclonal de Lilly serait mis au point, 525 M$ supplémentaires seraient injectés par Boehringer Ingelheim. L'Américain et l'Allemand se partageront les frais des développements des quatre candidats, mutualisés, mais aussi les coûts potentiels de commercialisation. A en croire les deux associés, le pipeline d'antidiabétiques créé serait l'un des plus gros de sa catégorie dans l'industrie. Rappelons que le diabète touche environ 285 millions d'adultes à travers le monde, dont 90% environ sont concernées par le diabète de type 2.