[Les usines françaises du père Noël] Des entrepreneurs qui se lancent dans des productions "responsables"

Relancer une marque de son enfance. C’est ce choix qui s’est imposé comme une évidence à Agnès Bleuchet en mai 2013 lorsqu’elle s’est rendue compte que Comano, la société détenant la marque Mako moulages, a fait faillite dans les années 80. Cette "nostalgique des jouets de son enfance", comme elle se décrit elle-même, a décidé de racheter cette marque et relancer de la production. "J’ai mis neuf mois pour remettre sur pied la filière", déclare-t-elle.

"Les consommateurs ont retrouvé cette marque avec joie", explique Agnès Bleuchet. Plus encore, elle "aime beaucoup l’idée que chacun fasse revivre cette marque à sa manière". C’est pourquoi, régulièrement elle convie des artistes pour qu’ils créent leur propre moules. Cette année pour Noël c’est Pénélope Bagieu, illustratrice et dessinatrice de bande dessinée françaises, qui a conçu un pingouin de Noël.

Mécabois, la scierie centenaire qui se lance dans la fabrication de jouets

Christophe Fresnais, propriétaire d’une scierie centenaire située en Bretagne, s’est rendu compte qu’il pouvait "fabriquer en France des jouets en bois à des prix compétitifs tout en ayant une production responsable et une politique RSE de l’entreprise développée". A partir de là, il a créé deux marques Mécabois et Jouécabois. Sa scierie produit notamment des jouets en bois, ressemblant fortement à une célèbre marque néerlandaise, pour une qualité comparable et à moins cher !

Pour fabriquer ces jouets, Christophe Fresnais a fait appel à des ESAT (Etablissement et service d’aide par le travail). "Le handicap de ces personnes devient un atout : leur travail est lent mais méticuleux", explique Christophe Fresnais. Et le créateur de Mécabois et Jouécabois cherche à développer encore plus ce partenariat mis en place avec certains ESAT de la région.

Patamode la marque de pâte à modeler qui se fait un nom

"J’ai eu un véritable coup de foudre lorsque j’ai visité le seul atelier de pâte à modeler français, qui a fermé ses portes depuis", explique Thierry Breuleux. Ce biochimistes dans l’agroalimentaire a cherché pendant un an la formule idéale pour faire de pâte à modeler ! Une fois trouvée, il a transformé des machines utilisées dans l’agroalimentaire pour commencer sa production. Les pâtes à modeler Patamode sont donc fabriquées artisanalement depuis 2012 à partir de farine végétale.

Ainsi Thierry Breuleux se différencie de ses concurrents en "créant un produit le plus naturel possible et écoresponsable". Il essaye aussi de trouver des fournisseurs proches du lieu de fabrication, que ce soit pour les matières premières ou le packaging. Et si c’est énormément de travail, il en tire un bilan positif puisqu’il double son chiffre d’affaires tous les ans depuis 2013. Et cette année, il a même engagé son premier salarié !

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