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Les usines françaises de PSA et Renault sont redevenues compétitives
Au salon de Genève, les complaintes sur le manque de productivité en France ont disparu. Mais ni PSA, ni Renault ne comptent pour autant abandonner les accords de compétitivité.
Au salon de Genève, l'automobile française va mieux et le dit : "Le progrès est permanent, la performance est au rendez-vous", souligne Denis Martin, directeur opérationnel Europe chez PSA. Le discours est le même chez Renault. "En 2012, les usines françaises étaient dans la seconde partie du classement des usines de l'Alliance. En 2013, elles étaient au milieu, et elles sont encore remontées depuis", se félicite Thierry Bolloré, directeur délégué à la compétitivité chez Renault. La raison de cette embellie ? Les accords de compétitivité et un gros travail d'optimisation des sites industriels.
Compacter les usines
Chez PSA, l'accord de compétitivité couplé au plan Back in the race lancé en avril 2014 par Carlos Tavares a fait baisser de 730 euros le coût produit par véhicule. Chez Renault, on estime économiser en année pleine 700 millions d’euros par an. "Nous avons aussi amélioré l'ensemble du dispositif industriel, pas seulement un bout de ligne, ajoute Denis Martin. Les usines ont par exemple été redimensionnées pour être beaucoup plus compactes. Les directeurs d'usine sont aujourd'hui responsables de la performance de leurs productions, impliqués très tôt dans la conception des produits pour gagner encore en compétitivité." A Poissy, le directeur du site Jean-Pierre Briançon participe ainsi au développement du petit SUV DS, qui n'arrivera pourtant qu'en 2018 sur la chaîne francilienne.
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141.2 +3.52
Décembre 2022
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 29.10 − Véhicules automobiles
Base 100 en 2015
Réduire encore les coûts fixes
Mais les deux groupes ne comptent pas en rester là. PSA espère encore une baisse de 500 euros par auto d'ici 2016. Renault reste plus discret sur les chiffres mais a mis en place pour cela un programme d'hypercompetitivité depuis l'an dernier, qui vise à placer les usines françaises (a minima Flins dans les Yvelines et Douai dans le Nord) parmi les dix usines les plus compétitives de l'Alliance Renault-Nissan. "Les gisements de productivité se trouvent partout, aux achats, à la logistique interne comme externe, mais il faut mettre les différentes actions en interaction", explique Thierry Bolloré.
Travailler la compétitivité des fournisseurs
L'un des axes de travail de Renault, ce sont ses fournisseurs. Le constructeur a recensé 350 sites avec lequel il fait moins de 25 millions d'euros de volume d'affaire chaque année. C'est trop peu pour Renault, qui veut travailler avec des fournisseurs de plus grande taille et aux volumes d'affaire plus élevés. "Ils pourront venir plus près de nos usines, réaliser des effets d'échelle avec nous, économiser en logistique", souligne Thierry Bolloré. Le directeur de la compétitivité de Renault a exposé ce schéma à la filière fin novembre et s'attend à plusieurs années de travail pour augmenter de concert la compétitivité de Renault et de ses fournisseurs.
Renouveler les accords sociaux
En attendant ce résultat, PSA et Renault devront en 2016 se poser la question d'une renégociation de leurs accords de compétitivité, qui arriveront alors à échéance. "Cette décision se prendra avec nos partenaires sociaux, explique Carlos Tavares, PDG de PSA. L’accord est très positif, nous travaillons de manière très ouverte et honnête avec les partenaires sociaux. Notre perspective pour l'entreprise est à dix ans minimum, je n'imagine pas que nous ne formalisions pas de nouveaux objectifs." Chez Renault, sans non plus anticiper, un nouvel accord pluri-annuel devrait aussi être renégocié après 2016. Restera alors à en définir les contreparties. Les deux constructeurs français ont doté toutes leurs usines françaises de nouveaux modèles qui leur assureront de l'activité au moins jusqu'en 2021 ou 2022, soit la durée de vie d’un véhicule.
Pauline Ducamp, à Genève
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