Les usages automobiles de la 5G au banc d'essai
Voitures autonomes, routes connectées, droïdes de livraison... La 5G pourrait débloquer d’importantes innovations dans la mobilité. Reste à trouver un modèle économique. Pour ce faire, 16 industriels se sont associés dans le cadre du projet 5G Open road. On retrouve parmi eux des groupes automobiles (Renault, Stellantis, Valeo) et des spécialistes des télécommunications (Bouygues Telecom, Nokia...).
Ensemble, ces entreprises vont expérimenter sur routes ouvertes les usages du nouveau standard des communications mobiles. Près de 90 millions d’euros vont être investis dans le programme, qui va durer jusqu’en 2024. Dans une voiture, l’écart de coût entre un modem 4G et un modem 5G peut se chiffrer en dizaines d’euros. Une somme colossale dans une industrie de masse comme l’automobile.
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« Nous cherchons à tester de véritables cas d’usage pour voir à quel point c’est rentable. Nous sommes de moins en moins sûrs qu’il y ait une application phare. En revanche, la 5G rendra toutes sortes d’applications beaucoup plus intéressantes », développe Tony Jaux, le directeur du programme véhicule connecté de la Plateforme automobile (PFA).
Parmi les tests au programme : des services de navette autonome ou encore la mise en place de carrefours intelligents. « On peut gérer la fluidité du trafic pour diminuer les émissions de CO2, soit avec des feux de circulation contrôlés, soit en communiquant de l’information aux véhicules en temps réel », décrit Tony Jaux. L’ingénieur rappelle que ces applications nécessiteront des investissements et des infrastructures dédiées avant d’arriver sur le marché.
Vous lisez un article de L'Usine Nouvelle n° 3707 - Juin 2022
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