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Les trois dossiers qui ont fait chuter Stéphane Travert
Il a eu beau défendre bec et ongle le gouvernement, s'afficher comme l'un des plus fidèles lieutenants d'Emmanuel Macron, Stéphane Travert n'a pas résisté au dernier remaniement. Sa proximité avec les lobbies, ses hésitations sur le glyphosate et la démission de Nicolas Hulot lui auront été fatales.
Le scandale du glyphosate
S'il y a un thème qui a marqué les 15 mois de fonction de Stéphane Travert, c'est probablement celui-ci : le glyphosate. Entre l'Union Européenne, qui a renouvelé l'autorisation du pesticide pour 5 ans et les associations de défense de l'environnement, qui souhaitaient une interdicition immédiate du produit, le ministère de l'Agriculture a finalement opté pour une transition en douceur avec une sortie du glyphosate dans un délai de 3 ans. En juin dernier, Stéphane Travert avait d'ailleurs participé à la mise en place d'une "task force" sur le sujet pour assurer l'accompagnement des producteurs dans la transition.
Favorable à un changement des pratiques sans passer par la législation, l'ex ministre de l'Agriculteur avait toutefois fini par affirmer qu'une proposition de loi pourrait voir le jour "si au terme des trois ans, il n'y a pas de solutions et que nos partenaires ne sont pas rentrés dans ce processus que nous souhaitons mettre en place avec eux".
La prétendue proximité avec les lobbies
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La position de Stéphane Travert sur les pesticides lui a valu d'être critiqué pour sa prétendue proximité avec les lobbyistes. L'attaque est d'abord venue du député européen Yannick Jadot qui l'accuse d'être "le lobby à l'intérieur du gouvernement". La députée socialiste Delphine Batho avait, quant à elle, affirmé, à l'occasion des débats sur la loi Alimentation, que des industriels avaient eu accès à un amendement avant les parlementaires.
Des accusations qui ont forcé l'ex ministre à démentir ses liens avec l'industrie agrochimique. "Ça commence à bien faire. (…) Cela fait des semaines et des semaines qu’on m’insulte à longueur de journée, en disant que je suis aux mains des lobbies. C’est quoi, les lobbies ? Est-ce que c’est la FNSEA, est-ce que c’est la Coordination rurale, est-ce que c’est la Confédération paysanne, qui sont les organisations syndicales ?" s'était alors emporté Stéphane Travert.
La démission de Nicolas Hulot
Les tensions entre les deux ministres étaient connues de tous. Leur différente approche de la sortie du glyphosate mais également leur vision divergente sur le futur de l'agriculture avaient donné lieu à de nombreuses passes d'armes. La démission de Nicolas Hulot, à la fin du août dernier, avait été imputée en partie à ministre de l'agriculture alors surnommé "le tombeur de Hulot".
Des dossiers qui ne doivent toutefois pas faire oublier le gros chantier des Etats Généraux de l'Alimentation menés par l'ex-ministre. Comme l'a souligné Christiane Lambert de la FNSEA, Travert restera "le ministre des EGA". Son départ intervient deux semaines après l'adoption du texte par l'Assemblée Nationale.
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