SEATTLE (Reuters) - Les syndicats de l'industrie aéronautique américaine ont accueilli avec circonspection l'annonce d'Airbus d'installer une usine d'assemblage d'avions à Mobile, cité portuaire de l'Alabama, l'un des Etats antisyndicaux des Etats-Unis.
Certains ont salué la perspective de création d'emplois, estimés à environ un millier, dans cette partie de l'Union mais d'autres ont exprimé leurs inquiétudes, jugeant que l'absence de syndicalisme pourrait se traduire par des baisses de salaires sur le premier marché mondial de l'aviation et l'un des derniers bastions de l'industrie américaine.
"Qu'Airbus construise une usine est en fait positif", a estimé Paul Shearon, secrétaire-trésorier de la Fédération internationale des ingénieurs professionnels et techniciens, une organisation basée à Washington regroupant des syndicats d'ingénieurs américains et canadiens.
"Mais je pense qu'il est extrêmement dommage qu'une compagnie aussi prospère qu'Airbus avec une main d'oeuvre syndicalisée choisisse un Etat antisyndical pour construire cette usine. C'est incompréhensible", a-t-il dit.
L'Alabama fait partie d'un groupe d'une douzaine d'Etats américains qui appliquent le droit du "right-to-work" qui interdit l'adhésion obligatoire à un syndicat, ce qui rend très difficile la représentation des salariés.
Boeing, le grand rival d'Airbus, avait décidé en 2011 de créer une usine d'assemblage dans un autre Etat antisyndical, la Caroline du Sud.
Cette décision avait provoqué la colère des employés du siège de l'avionneur près de Seattle et ouvert une bataille juridique avec la direction.
Andre Grenon; Pierre Sérisier pour le service français
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