Les start-up deeptechs à l’assaut de l’espace
Les secteurs du spatial sont portés par les innovations tous azimuts des deeptechs. Après un certain retard à l’allumage, la France voit ses grands acteurs historiques collaborer avec ses start-up. Cependant, celles-ci nécessitent davantage d’investissements pour rester dans la compétition mondiale.
Par Hugo Ruher
L’année a démarré en fanfare pour Exotrail. Cette entreprise qui développe des moteurs ioniques pour satellites a annoncé le 7 février avoir levé 54 millions d’euros. Un montant très élevé pour une start-up française créée il y a moins de six ans, ne comptant qu’une trentaine de salariés dans ses deux sites, à Massy et Toulouse. Et un succès qui pourrait marquer, enfin, un tournant pour le financement de ces jeunes pousses tricolores qui s’attaquent au secteur du spatial, longtemps fermé.
Si le new space, terme désignant à la fois l’émergence de nouveaux entrants et l’essor de nouvelles activités spatiales, telles les constellations de satellites, agite les États-Unis depuis près d’une vingtaine d’années, avec SpaceX en figure de proue, le mouvement a été bien plus lent en France. Et ce malgré la volonté de certains acteurs et la présence de nombreuses jeunes entreprises désireuses de se lancer dans ce domaine. Mais depuis peu, la donne a changé. Les levées de fonds se sont accélérées, des aides publiques exceptionnelles aux start-up ont été annoncées, les grands groupes historiques louent l’agilité et le renouveau apportés par les start-up, et les institutions comme le Cnes y voient l’avenir de la course à l’espace.
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