Les sous-traitants du Midest entre deux univers
Le rassemblement de Smart Industrie, le salon de l’usine intelligente, et du Midest, salon de la sous-traitance, sous le nom "Convergence pour l’industrie du futur" attire les politiques, dont le président de la République, venu inaugurer l’évènement. Mais la nouvelle appellation n’est pas assimilée par tous les exposants habituels du Midest.
Un salon, deux ambiances. Ou plutôt trois salons, deux ambiances. Le salon international de la sous-traitance, Midest, se déroule cette année en même temps que le salon Smart Industries et d’un troisième et nouveau micro-salon intitulé "Forum Industrie du futur". Le tout forme, selon la communication des organisateurs, un "événement" appelé "Convergence pour l’industrie du futur". Il a lieu au Parc des Expositions de Paris Nord Villepinte du 6 au 9 décembre. Dans le hall 6, on trouve les habitués du Midest, les sous-traitants de la mécanique, plasturgie, électronique…et leurs fédérations professionnelles. Dans le hall 7, les cobots côtoient des démonstrations de réalité virtuelle, des mains robotiques et autres objets connectés.
Message politique
Le président de la République, venu inaugurer le salon, s’est félicité de ce nouvel évènement qu’il considère comme "un message politique". François Hollande avait demandé à ce qu’un salon industriel, semblable à la foire d’Hanovre en Allemagne, soit créé avant la fin de son mandat afin de redonner ses lettres de noblesse à l'industrie française. Il a d'ailleurs profité de son allocution pour rappeler les différentes actions du gouvernement menées en faveur de l’industrie, notamment le Cice, et surtout la création de l’Alliance pour l’industrie du futur. "La France a besoin de grands projets industriels comme celui-là", a-t-il déclaré.
Un discours qui fait mouche auprès de certains industriels. "Nous n’avions jamais entendu un président parler aussi longtemps d’industrie", apprécie un porte-parole de la Fédération des industries mécaniques (FIM), fier d’avoir reçu le Président une dizaine de minutes sur son stand. "C’est un discours sincère, lucide sur la réalité de l’industrie, sur ses difficultés, mais aussi sur son importance", ajoute Bruno Grandjean, président de la FIM. "Sa visite sur un salon industriel est un évènement important. En Allemagne, Angela Merkel inaugure tous les ans Hanovre. En France, le Président inaugure le salon de l’agriculture."
Si la FIM, membre fondateur de l’Alliance pour l’industrie du futur, se considère "au cœur de la transformation digitale de l’industrie", selon les mots de Bruno Grandjean. Ce n’est pas le cas de tous les sous-traitants exposants au Midest.
"L'Industrie du futur ? C'est dans l'autre hall"
Certains ne se sentent guère concernés. "L'industrie du futur ? Ce n'est pas ici, il faut aller dans l’autre hall", s’étonne un sous-traitant spécialisé dans les pièces mécaniques. Un autre ajoute que le terme "industrie du futur" sert surtout à faire le buzz. Un troisième estime ne pas bien comprendre quelle est la définition exacte de l’industrie du futur. "Les nouveaux produits, de l’innovation ? Oui, ça on en fait."
Les sous-traitants du Midest interrogés sont cependants satisfaits de la convergence entre les trois salons et reconnaissent qu’elle permet d’améliorer l’attractivité du Midest. Les années suivantes les noms Midest et Smart Inudstries devraient laisser place à une seule marque celle de "Convergence pour l’industrie du futur". Espérons que cette subtilité de vocabulaire rapproche les deux mondes présents au sein de chaque salon.
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