Les services de connectivité, un relais de croissance pour l’industrie spatiale ?
Constellation pour apporter des services Internet, complément de la fibre optique et des réseaux mobiles, connectivité à bord des avions... les satellites veulent s'imposer comme une solution de télécommunication capable de rivaliser avec les réseaux terrestres.
Ce n’est "pas la peine de dépenser (…) des mille et des cents" en infrastructures fibres si le déploiement d’internet par satellite "va si vite". Au Bourget, l'industrie spatiale a trouvé un soutien inattendu en la personne du président de la République Emmanuel Macron. Lors de l'inauguration du salon lundi dernier, Tom Enders, le patron d'Airbus, venait de lui vanter tous les mérites du projet de constellation par satellites Oneweb destiné à offrir dès 2018 des services Internet aux zones rurales.
La connectivité, la nouvelle frontière de l'industrie spatiale ? Au salon du Bourget, les fabricants et exploitants de satellites et de lanceurs y croient dur comme fer. Au premier rang d'entre eux, Arianespace. "Le satellite va s'imposer comme une réponse performante pour répondre à la nouvelle demande de connectivité. Il coûtera moins cher pour couvrir les zones isolées pour apporter l'Internet fixe et sera le seul à répondre à la demande de mobilité", a expliqué son président exécutif Stéphane Israël. Le marché reste à prendre: du fait des coûts excessifs à déployer des réseaux terrestres dans les zones reculées, moins de la moitié de la population mondiale dispose d’un accès à Internet.
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L'initiative 'Satellites for 5G"
La société européenne bénéficie déjà de cet engouement. La filiale d'Ariane Group a été retenue pour lancer la majorité des 650 satellites de la constellation Oneweb qui apporteront des connexions internet aux zones rurales. Cela lui a permis de signer le plus gros contrat de son histoire évalué à plus d'un milliard d'euros avec la vente de 21 lancements de la fusée Soyouz.
Au salon, les acteurs du spatial ambitionnent même d'être des partenaires technologiques des réseaux 5G, les infrastructures mobiles dits de cinquième génération. Ce mercredi 21 juin, l'agence spatiale européenne (ESA) et un groupement de 16 industriels du spatial ont lancé l'initiative "satellite for 5G". Durant deux ans (2018-2020), ils vont mener des expérimentations de fourniture de services 5G auprès de certains secteurs cibles comme les transports, les médias, la sécurité publique ou encore les loisirs. "La 5G offre à notre industrie spatiale une formidable occasion de faire en sorte que l'espace et les satellites fassent partie intégrante de la prochaine génération de réseaux et services de télécommunications", a déclaré Mme Vaissière directeur des télécommunications et des applications intégrées à l'ESA .
Un avion sur deux connecté en 2021
Le satellite est parfois incontournable. Comme lorsqu'il s'agit d'apporter des services Internet à bord avions. Les progrès sont tels dans ce domaine que les passagers d'un appareil peuvent aujourd'hui se partager jusqu'à 100 Mbps de débit, soit un confort équivalent à celui d'une connexion ADSL dans les airs ! Le business est amené à croître rapidement. Selon la société Euroconsult, près de 50% de la flotte mondiale des appareils offriront des services de connexion à l’horizon de 2021, soit environ 17 000 appareils contre 6 500 en 2016. De nombreuses sociétés investissent ce segment comme InMarsat, Gogo, Eutelsat, SES….Ils se positionnent sur un marché estimés à 6,5 milliards d’euros en 2026.
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