Les salariés de STX France appellent le gouvernement au secours
Le dernier paquebot quittera Saint-Nazaire au printemps et les salariés s'inquiètent de ne pas voir de nouvelles commandes. Ils demandent à l'Etat de prendre "toutes ses responsabilités" en tant qu'actionnaire.
Répondant à l'appel des syndicats CGT, CFDT et FO, près de 500 salariés de STX France (2 100 salariés au total) ont débrayé jeudi matin 27 septembre pendant une heure aux chantiers navals STX de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Les syndicats se déclarent inquiets du "silence du gouvernement" depuis leur entrevue avec Arnaud Montebourg le 11 juin dernier à Paris. Un nouveau rendez-vous a été demandé au ministre du Redressement productif, mais cette fois "à Saint-Nazaire, sous l'autorité du Premier ministre et avec la participation du ministre de l'Economie et des Finances".
Cette manifestation intervient après l'annonce, le 23 août dernier, de 19 625 jours de chômage partiel en septembre et octobre. A Saint-Nazaire, l'activité coque métallique fonctionne à mi-temps jusqu'à la fin de l'année et se retrouvera à sec en 2013, indique la CFDT. Les syndicats ont récemment adressé au ministre du Redressement productif, mais aussi au Premier ministre et au ministre de l'Économie et des finances, une lettre "pour que l'État prenne toutes ses responsabilités et s'implique totalement pour garantir l'avenir du chantier naval de Saint-Nazaire, y compris en devenant l'actionnaire majoritaire".
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Le chantier est actuellement détenu à 33,34 % par l'Etat, la majorité étant détenue par le groupe coréen STX. FO demande même la nationalisation pure et simple du chantier naval. Après avoir raté les deux navires de l'armateur norvégien Viking River Cruises, en avril, le carnet de commandes de STX ne compte désormais que l'"Europa 2", un petit paquebot de grand luxe commandé par le groupe allemand Hapag Lloyd Croisières (livrable en mai 2013), un autre paquebot pour l'Italien MSC, le "Preziosa" (mars 2013), et deux navires porte-hélicoptères de type BPC pour la Russie (fin 2013 et fin 2014), mais dont la construction est déjà bien avancée pour occuper les ateliers.
L'espoir des salariés réside dans l'éventuel octroi de commandes publiques ou semi-publiques. Le chantier naval de Saint-Nazaire figure parmi les trois constructeurs présélectionnés par la Société Nationale Corse Méditerranée (SNCM), qui doit renouveler sa flotte de navires pour un coût d'environ 800 millions d'euros.
En juin, la CFDT s'était émue de voir deux navires rouliers de CMA CGM, destinés à être affrétés en permanence pour le ministère de la Défense, être éventuellement construits en Allemagne et non à Saint-Nazaire. A plus long terme, Saint-Nazaire aspire à fabriquer les futurs pétroliers ravitailleurs de la marine nationale.
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