Un report d'une semaine faute d'offre ferme de reprise. Telle est la décision, rendue ce matin, par le Tribunal de commerce de Poitiers (Vienne) concernant l'avenir de l'équipementier creusois GM&S Industry qui emploie 277 salariés. Le soulagement dominait chez les salariés de La Souterraine (Creuse) qui avaient demandé un report de l'audience au 30 juin. Mais ils n'ont pas du tout apprécié la demande de liquidation judiciaire formulée par l'administrateur judiciaire.
Le groupe stéphanois GMD, leader français de l'emboutissage, n'a toujours pas déposé d'offre ferme de reprise alors qu'il avait adressé un mail attestant son intention de reprendre 110 à 120 salariés. Avec un délibéré au 30 juin, le Tribunal de commerce donne une chance supplémentaire à GMD de déposer une offre.
L'espoir d'une prolongation de la période d'observation
L'industriel a été reçu, le 19 juin, au ministère de l'Economie dans le cadre de la cellule de crise mise en place pour trouver une issue favorable à ce dossier. Le président de la République avait annoncé sa création à une délégation de représentants du personnel lors de son déplacement en Haute-Vienne, le 9 juin.
Les négociations devraient se poursuivre la semaine prochaine, particulièrement avec les constructeurs PSA et Renault, afin d'aboutir à une augmentation de leurs chiffres d'affaires, actuellement de 12 millions d'euros pour Peugeot et de 10 millions pour Renault, ce qui permettrait de reprendre un plus grand nombre de salariés.
Les délégués du personnel espèrent obtenir une prolongation de la période d'observation jusqu'au 30 septembre. Ils demandent aux artisans et commerçants de La Souterraine et de la Creuse de venir assister à l'audience du 30 juin.
Corinne Mérigaud