Les salariés de Fagor toujours dans l'incertitude
Les représentants du personnel restent sur leur faim à l'issue du comité central d'entreprise qui s'est tenu durant trois heures jeudi 24 octobre 2013. Seule certitude : l'horizon apparaît sombre pour quatre des cinq sites français du fabricant d'électroménager.
Selon la direction de Fagor Electrodomésticos, maison-mère de Fagor Brandt en France, le plan de refinancement de la dette envisagé par la société mère Mondragón, groupe coopératif basé au pays basque espagnol, a échoué : deux coopératives adhérentes auraient refusé de donner leur aval alors que l'unanimité était requise.
Le plan visait à faire intervenir pour un tiers chacun Mondragón, l'Etat espagnol et la communauté autonome du pays basque pour éponger un passif annoncé à quelque 800 millions d'euros et financer un plan de restructuration qui, du coup, n'a pas été détaillé. De nouvelles négociations ont été entamées avec d'autres acteurs dont les noms n'ont pas été révélés.
La procédure ibérique de pré-dépôt de bilan, déclenchée le 16 octobre, laisse en théorie au fabricant d'électroménager un répit de trois mois et vingt-et-un jours. Mais l'industriel ne pourra pas se payer le luxe d'attendre aussi longtemps : alors que tous les sites de production sont aujourd'hui à l'arrêt provoquant la mise au chômage partiel des salariés, l'industriel doit abonder à hauteur de 100 % des salaires, ce qu'il ne pourra pas faire très longtemps.
"La cessation de paiement est imminente", analyse un délégué de la CGT. Quelle que soit l'issue, quatre des cinq sites français (1 800 salariés) seraient d'après lui menacés de fermeture : La Roche-sur-Yon et Aizenay (Vendée), Vendôme (Loir-et-Cher) et Lyon. Seul Orléans (Loiret) où travaillent 600 salariés pour fabriquer des tables de cuisson, des fours et autres cuisinières semble en mesure de pouvoir sauver sa peau.
Jacques Le Brigand
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