Les réponses à cinq questions que vous vous posez encore sur la vaccination anti-Covid
Où en est le vaccin de J&J, l'utilisation des doses d'AstraZeneca, la vaccination en entreprise ou encore celle par les pharmaciens ? Nos réponses aux cinq questions que vous vous posez sur la vaccination contre le Covid-19 en France, notamment en entreprise, alors que le Premier ministre Jean Castex doit à nouveau s'exprimer ce jeudi 4 mars.
Au 1er mars, 3 millions de Français avaient reçu une première dose de vaccin contre le Covid-19 et 1,6 million une deuxième dose, selon le ministère de la Santé. Courant mars, ce sont 6 millions de premières doses supplémentaires qui devraient être injectées.
Quels taux d’utilisation ?
A l’occasion d'un point presse sur la logistique de la campagne le 2 mars, le ministère de la Santé a dévoilé les taux d’utilisation des vaccins, soit le nombre total de doses utilisées par rapport à celles reçues. Si le vaccin de Pfizer-BioNTech atteint un taux d’utilisation de 82%, celui de Moderna de seulement 37% s’expliquerait par l’arrivée d’une livraison juste avant la comptabilisation du taux d’utilisation, selon le gouvernement.
VOS INDICES
source
165 -2.37
Août 2023
PVC
Base 100 en décembre 2014
130.4 -0.08
Août 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.1 − Produits chimiques de base, engrais, Produits azotés, plastiques, caoutchouc synthétique
Base 100 en 2015
97 =
Août 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 21.20 − Préparations pharmaceutiques
Base 100 en 2015
Les doses d’AstraZeneca accusent quant à elles un taux limité à 24%. Utilisé depuis le 2 février pour les personnels soignants, ce vaccin est également recommandé depuis le 25 février pour protéger - via leur médecin généraliste ou leur médecin du travail - les personnes âgées de 50 à 64 ans présentant des comorbidités. Sans évoquer la réputation discutable du vaccin à ses débuts concernant ses effets secondaires, le ministère estime que le faible taux d'utilisation était un « sujet assez spécifique aux premières livraisons » et que son usage « augmente au fur et à mesure que nous recevons des informations sur ce vaccin ».
Le gouvernement a reçu en ce sens un coup de pouce de la Haute Autorité de Santé (HAS), qui a appelé le 1er mars à étendre ce produit aux plus de 65 ans. Elle s'appuie sur une étude menée à large échelle en Ecosse démontrant l’efficacité du vaccin AstraZeneca sur cette tranche d'âge et sur les formes graves. « Ces données sont très positives, et c’est la raison pour laquelle la HAS a décidé d’augmenter la cible pour le vaccin AstraZeneca », explique-t-on au ministère.
A quand l'arrivée d’un quatrième vaccin en France ?
Le vaccin de l’américain Janssen, filiale du groupe J&J, devrait être le prochain sur la liste. Il sera examiné le 11 mars par les autorités sanitaires européennes, avant que la France ne donne son éventuel feu vert. Bien que le gouvernement français mise considérablement dessus, et ce pour trois raisons (lire notre article), Janssen a néanmoins annoncé qu’une livraison fin mars serait difficile. Le nombre de doses prévues pour la France dans son contrat avec l'Union européenne est de 29,6 millions d’ici à la fin 2021. Les premières devraient arriver au cours du deuxième trimestre.
Où en est la vaccination par les médecins généralistes ?
Voilà désormais une semaine que les médecins généralistes sont autorisés à vacciner. Sur les 100 000 professionnels que compte la France, 35 000 se sont inscrits sur la plate-forme de commande de doses du produit d'AstraZeneca. Cette deuxième semaine s'annonce cruciale, car c'est là « que l’on va avoir une vision clé de l’adhésion des médecins, estime-t-on au sein du gouvernement. Nous ajusterons notre stratégie en fonction de ce volume de commandes. […] C’est notre troisième salve de commandes. Deux avaient déjà été ouvertes du lundi au mercredi les deux dernières semaines. Les médecins peuvent commander jusqu’à trois flacons [de dix doses, ndlr] de vaccin, pour une cible élargie désormais."
Pourquoi des débuts poussifs pour la vaccination au travail ?
Seuls 300 médecins du travail sur les 4 000 recensés en France auraient demandé à vacciner. Le ministère assure pour sa part qu'ils ne rencontrent « aucune difficulté » d’approvisionnement. Ils suivent le même parcours que les médecins généralistes en commandant auprès de leur officine. Mais le déroulé est ensuite plus contraignant. La vaccination sur le lieu de travail se réalise dans l’obligation de confidentialité. Les salariés vaccinés ne doivent pas se croiser et la direction ne peut pas savoir qui a été vacciné.
Médecin du travail au Crédit Foncier et au Figaro, Christine Deneauve suit 1 600 salariés. Comme prévu dans le plan de vaccination, elle peut vacciner les personnes de 50 à 64 ans avec comorbidité. Une cinquantaine de personnes se sont déjà manifestées auprès d’elle mais dix se sont vues rejeter leur demande, faute de remplir les critères d’âge ou de comorbidité. « Je reste dans l’attente des doses de vaccin, raconte-t-elle à L'Usine Nouvelle. La livraison devrait prendre une à deux semaines. J’ai 10 doses par flacon que je dois injecter dans les 48 heures lorsque le flacon est ouvert. »
A quand une vaccination en pharmacie ?
Bien que non autorisée pour l’instant, la vaccination via les pharmacies, les infirmiers et sages-femmes est imminente. Préconisée par la HAS, cette autorisation reste cependant en suspens car le gouvernement attend de disposer d'une meilleure visibilité des stocks du vaccin AstraZeneca, le seul délivré aux pharmaciens. Cette ouverture "va dépendre des approvisionnements que nous avons d'AstraZeneca et des commandes des médecins", précise-t-on au ministère de la Santé.
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