Les recherches minières se multiplient en Bretagne
Si la société Variscan Mines renonce à solliciter un permis de recherche en Ille-et-Vilaine, d'autres entreprises comme SGZ France et Sud Mine sont candidates à des autorisations d'exploration dans le Finistère.
L'entreprise Variscan Mines, basée à Orléans (Loiret) et à capitaux australiens, vient d'annoncer dans un communiqué qu'elle renonçait à "la demande du permis exclusif de recherches" dans le secteur de Dompierre en Ille-et-Vilaine. "Des projets équivalents ou aussi prometteurs ont été attribués à Variscan Mines", précise encore la société. Elle a en effet obtenu le droit d'effectuer des recherches minières dans le secteur de Loc Envel (Côtes-d'Armor) pour la détection éventuelle de cuivre, de zinc et de plomb. Deux autres concessions lui ont été accordées à Merléac (Côtes-d'Armor) et Silfiac (Morbihan), toujours pour une durée de cinq ans afin de détecter la présence de zinc, de plomb et éventuellement d'or et d'argent. Dans chacune de ces concessions, Variscan Mines se propose d'investir entre 10,5 et 11,8 millions d'euros.
Dans le secteur des Monts d'Arrée (Finistère), la société SGZ France, filiale du groupe australien Scotgold Resources Limited, sollicite le ministère de l'Industrie pour des recherches minières d'or ou d'argent sur un espace de 66 km² répartis entre les communes de Braspars, Lopérec, Pont-de-Buis-lès-Quimerch, Pleyben et Saint-Ségal. Porté cette fois par Sudmine, un autre projet est en cours dans le secteur de Lopérec (Côtes-d'Armor) pour la recherche d'or et de substances connexes. Ces deux dossiers sont en cours d'instruction auprès des services de l’Etat.
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Un sous-sol riche en minerais
Cette région est très sollicitée par les spécialistes miniers car son sous-sol est manifestement très riche en minerais. Outre l'or, le plomb, le zinc, il renferme du graphite, de l'antimoine... soit près d'une trentaine de substances.
Au XVIIIème et XIXème siècles, la Bretagne était la région de France ayant le plus de mines en activités. Dédiée à l'extraction du tungstène, la dernière en exploitation près de Fougères (Ille-et-Vilaine) a fermé ses portes en 1983. Elle employait encore une soixantaine de salariés.
Ces recherches minières, qui se font par carottages, ne sont pas du goût de tous les habitants des secteurs concernés qui s'inquiètent des conséquences de ces prospections. Au printemps dernier, un engin de faible puissance a endommagé la porte d'entrée de l'entreprise Variscan Mines à Orléans. L'acte a été revendiqué par un groupuscule breton du nom de Ni Hon Unan (nous-mêmes en breton).
Stanislas du Guerny
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