Les puces de Huawei mises aussi à l’index par les Etats-Unis
Après ses équipements de réseaux, Huawei Technologies voit ses puces électroniques mises également à l’index par les Etats-Unis pour des motifs de sécurité nationale. L’enjeu pour le champion chinois de l’équipement numérique reste toutefois mineur. Du moins aujourd’hui.
Après les équipements de réseaux, les puces électroniques. Les Etats-Unis étendent l'interdiction des produits de Huawei Technologies. Le géant chinois est connu pour ses équipements télécoms, ses serveurs ou encore ses smartphones. Il est présent aussi dans les semi-conducteurs à travers son bras armé HiSilicon Technologies. Une activité dont le développement s’inscrit dans une stratégie d’intégration verticale visant à développer les puces électroniques clés de ses produits.
Des caméras de sécurité avec puce de Huawei interdites
Selon le cabinet Gartner, HiSilicon Technologies pointe à la vingtième place des fournisseurs de semi-conducteurs dans le monde avec un chiffre d’affaires d’un peu plus de 6 milliards de dollars en 2018, en bond de 35% par rapport à 2017. Il pèse presque autant que l’américain AMD ou le japonais Renesas Electronics. Il s'impose comme le champion chinois des puces électroniques, devant Unisoc (filiale du groupe Tsinghua Unigroup) et Sanechip (bras armé de ZTE).
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Les Etats-Unis soupçonnent ses puces d’offrir des portes dérobées au gouvernement chinois pour sa politique de cyberespionnage. C’est pourquoi il recommande aux fonctionnaires et aux militaires de ne pas utiliser les smartphones de Huawei Technologies qui sont motorisés par des puces maisons de HiSilicon Technologies. Depuis août dernier, une loi interdit aux administrations l’achat d’équipements impliquant dans la chaîne d’approvisionnement des fournisseurs jugés à risque. Sont visés tout particulièrement Huawei Technologies et sa filiale HiSilicon Technologies.
C’est ainsi que la société californienne Pelco se trouve avec un grand stock de caméras de sécurité destinées au gouvernement mais qu’elle ne peut plus livrer car elles sont motorisées par un processeur de traitement d’image de HiSilicon Technologies, rapporte Bloomberg. La commande a été passée avant le vote du la loi interdisant l’inclusion de composants provenant de Chine.
L'activité de Huawei dans les puces peu tournée vers l'extérieur
Pour Huawei Technologies, l’enjeu reste toutefois mineur. Du moins aujourd’hui. Selon Andrew Norwood, analyste chez Gartner, presque 90% du chiffre d’affaires de HiSilicon Technologies est réalisé à l'intérieur du groupe auprès de Huawei Technologies. Mais le groupe chinois veut développer cette activité à la fois pour réduire sa dépendance vis-à-vis de l’extérieur (et tout particulièrement des fournisseurs américains) et pour dégager de gains d’échelle, gage de rentabilité.
Selon Gartner, Huawei Technologies a englouti 21,1 milliards de dollars de semi-conducteurs en 2018, ce qui en fait le troisième plus gros consommateur de puces électroniques au monde derrière le coréen Samsung Electronics (43,4 milliards de dollars) et Apple (41,9 milliards de dollars). HiSilicon Technologies ne couvre que 25,6% de ses besoins.
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