Les propositions du CAS pour des technologies durables et compétitives
Sur quelles technologies devons-nous nous appuyer à l’avenir pour lutter contre le réchauffement climatique tout en favorisant notre croissance économique ? C’est la question à laquelle a tenté de répondre le Centre d’analyse stratégique (CAS) à l’heure où va s’ouvrir en France le débat sur la transition énergétique.
Dans un rapport intitulé "Des technologies compétitives au service du développement durable" rendu public le 28 août, le CAS - qui a toutefois limité son étude aux technologies visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre - dresse l’état des lieux d’avancement de ces dernières (recherche, démonstrateur, déploiement industriel) dans les domaines de la production d’électricité, des transports et du bâtiment.
"Il est important pour les pouvoirs publics de bien identifier le stade d’avancement de ces technologies pour bien cibler les aides, surtout dans une phase de budgets restreints", avance Dominique Auverlot, le chef du département Développement Durable du CAS.
Le Cas suggère ainsi que les bâtiments à énergie positive soient reliés à des centrales solaires au sol plutôt que couverts de panneaux photovoltaïques. La raison ? Le coût de revient de l’électricité des parcs au sol est aujourd’hui moins élevé que les installations en toiture.
Capter et stocker le CO2
De manière plus générale, le CAS préconise "d’encourager le déploiement des énergies renouvelables compétitives" et de privilégier, pour les moins rentables, des opérations de démonstration et de recherche.
Autre recommandation : la nécessité de ne pas abandonner la recherche pour améliorer les motorisations des voitures traditionnelles, tout en continuant à développer l’électrique. En effet, les véhicules à essence et diesel resteront prépondérants à l’horizon 2030. Selon les prévisions les plus optimistes des constructeurs, la France ne comptera que 5 à 10% de véhicules électriques d’ici 20203.
De même, sachant que les énergies fossiles continueront à jouer un rôle majeur jusqu’en 2030, le CAS suggère de poursuivre la voie du captage et le stockage du CO2 afin d’atteindre les objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Une gageure puisque cette technologie annoncée pour 2020 est très loin d’être au point, complexe et chère.
Les propositions du CAS pour des technologies durables et compétitives
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