Les premières piles au tritium
Les batteries bêtavoltaïques passent en phase de commercialisation. La société City Labs vient d'obtenir l'autorisation de commercialiser l'une de ces piles, qui tirent leur énergie d'une émission radioactive d'électrons. En l'occurrence, ceux émis par un isotope légèrement radioactif, le tritium, lorsqu'il mute en hélium 3. La durée de demi-vie du tritium étant de 12,3 ans, cette pile peut produire du courant pendant au moins 20 ans. La réaction nucléaire ne dégage pas de chaleur et son faible rayonnement rend le dispositif inoffensif et recyclable, selon les experts de City Labs. Les divers modèles proposés par la société peuvent tous s'implanter directement sur un circuit imprimé. Les piles Nanotritium fonctionnent sur une large plage de température (de - 40 à + 80 °C) et résistent à la pression et aux vibrations. Elles délivrent de 0,8 à 2,4 volts sous 50 à 350 nanoampères. Une quantité d'énergie limitée qui destine ces piles à des applications ciblées : sondes de pression ou de température, implants médicaux, système RFID, sauvegarde de mémoire SRAM ou alimentation d'horloges.