Les peintures industrielles biosourcées au coeur de SOragO
SOragO est un projet de recherche collaboratif qui figure parmi les 72 lauréats du 15e appel à projets des pôles de compétitivité, acronyme de Substrate with Organic covering range from biOsources (substrats avec revêtements organiques d’origine biosourcée). Labellisé par le pôle de compétitivité IAR et co-labellisé par Axelera, il vise à développer de nouvelles peintures industrielles biosourcées. D’un montant de 3,3 millions d’euros sur 3 ans, avec une aide publique de 1,1 M€, SOragO est porté par Becker Industrie, filiale française de la société suédoise Beckers, numéro un européen du coil coating. Le nom des six autres partenaires ne sera dévoilé qu’à l’issue de la signature de tous les contrats de confidentialité. Néanmoins, Eric Fouissac, business manager dans la branche Beckers Industrial Coating, précise que les partenaires du projet couvrent l’ensemble de la chaîne de valeur de la fabrication de peintures : fabricants de monomères, de polymères, formulateurs… L’objectif est de développer des peintures industrielles en particulier pour le coil coating ou l’industrie générale, au minimum à 60% biosourcées (% calculé sur la matière sèche). « C’est un projet novateur, mais il y a déjà eu des études préliminaires qui nous ont permis de lever des doutes et des incertitudes quant à la possibilité d’atteindre 60% de matière première biosourcée » explique Eric Fouissac. Il estime qu’il faudra développer de nouveaux monomères, de nouvelles résines et de nouveaux solvants pour arriver aux mêmes performances que les peintures existantes, d’origine pétrosourcées.
Après la décoration l'industrie
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Pour l’heure, les peintures biosourcées se sont essentiellement développées dans le domaine de la décoration, car le domaine industriel avait la réputation de s’intéresser davantage à la performance qu’au contenu biosourcé. Mais Eric Fouissac explique que Beckers est une société très tournée vers le développement durable. Le développement de telles peintures s’inscrit dans cette même logique, d’autant que le groupe suédois anticipe à terme une raréfaction et une augmentation des coûts de certaines molécules fossiles. « Nous avons des clients qui partagent notre même vision du futur et qui sont prêts à industrialiser ce nouveau type de peintures industrielles » a-t-il ajouté.