Les médicaments génériques en « état d’urgence »
C'est le constat du Gemme, annoncé lors de ses vœux pour 2020.
« Pour les médicaments génériques, l’année 2018 a été molle et l’année 2019 atone ». C’est sur ce constat que Pascal Brière, vice-président des affaires économiques et hôpital du Gemme et président de Biogaran, a entamé la présentation des vœux 2020 du Gemme.
L’année écoulée a en effet été marquée par une faible progression en volume (1,3 %) et en valeur (0,9 %), or « pour survivre, les industriels ont besoin de volume », a souligné Pascal Brière. Rappelant l’importance des génériques pour faciliter l’accès au soin et pour lutter contre les ruptures, le Gemme a ainsi dénoncé la pression constante exercée sur les prix qui constitue « une menace grandissante pour l’industrie » et « fragilise l’équilibre économique du secteur ».
VOS INDICES
source
212 -3.2
Décembre 2022
PVC
Base 100 en décembre 2014
96.8 -0.1
Novembre 2022
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 21.20 − Préparations pharmaceutiques
Base 100 en 2015
181.6 +1.91
Novembre 2022
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.1 − Produits chimiques de base, engrais, Produits azotés, plastiques, caoutchouc synthétique
Base 100 en 2015
En outre, le Gemme a également appelé à « la publication rapide de l’arrêté ministériel permettant l’exclusion des spécialités de moins de 24 mois de commercialisation du périmètre de la base unique du remboursement ». En cause, la mise en œuvre, sans réel accompagnement, de l’article 66 de la LFSS, qui se révèlerait « contre productive non seulement pour l’industrie du générique mais aussi pour tout le secteur ».
Pour le Gemme, les points positifs sont à aller chercher du côté du marché des biosimilaires, qui a connu une forte progression en 2019 (+ 55 %), mais dont le poids reste encore « trop faible ». « Nous sommes très en deçà des objectifs : 2 molécules seulement sur 13 disponibles atteignent l’hôpital, et 1 sur 9 en ville », a indiqué Christophe Delenta, vice-président biosimilaires du Gemme et directeur général de Sandoz. Pour y remédier, le Gemme propose que l’expérimentation lancée par l’arrêté du 12 février 2019, pour inciter à la prescription hospitalière de biosimilaires délivrés en ville soit étendue.
Une condition indispensable pour « atteindre l’objectif de 80 % de pénétration des médicaments biosimilaires sur leur marché de référence d’ici à 2022 », a déclaré Christophe Delenta.