Les six instituts hospitalo-universitaires français vont tenter ce mercredi 18 novembre de convaincre les industriels de la santé d’innover à leur côté, à Marseille, Bordeaux, Paris ou Strasbourg. A la clé, la pérennité de leur financement… et l’attractivité de la France.
Fruit des investissements d’Avenir, les instituts hospitalo-universitaires (IHU) sont des lieux d’excellence scientifique et médicale d’où émerge la santé de demain. Le commissariat général à l'Investissement (CGI) veut le faire savoir. Il lance ce mercredi 18 novembre une opération séduction. Objectif : aider ses IHU à faire leur auto-promotion via notamment une quarantaine de rendez-vous en B to B.
Le CGI a eu la bonne idée de faire équipe avec l’Alliance pour la recherche et l’innovation des industries de santé (Ariis), qui dispose d’une large force de frappe et fait régulièrement dialoguer chercheurs académiques et privés lors des Rencontres internationales de recherche. L'enjeu est en effet de renforcer ce dialogue avec le privé. "Il y a très clairement des industriels qui n’ont pas encore identifiés ces centres d’excellence", estime Jean-Christophe Dantonel, le directeur du programme Santé Biotechnologies au CGI.
2,4 milliards d’euros déjà récoltés
La labellisation des six IHU remonte à mars 2011. Combinant recherche, soins des patients, formation et valorisation industrielle en un seul lieu, chacun est dédié à une discipline : la nutrition ainsi que les neurosciences à la Pitié-Salpêtrière (Paris), les maladies infectieuses à Marseille, la chirurgie mini-invasive guidée par l’image à Strasbourg, les troubles du rythme cardiaques à Bordeaux, les maladies rares à l’hôpital Necker (Paris).
D’ici la fin de l’année, les IHU doivent être évalués à mi-parcours par un jury international. Problème, malgré une vingtaine de partenariats signés au total, certains n’ont pas su nouer suffisamment de liens avec l’industrie pour assurer leur autofinancement au bout de dix ans, comme initialement prévu.
Malgré les 2,4 milliards d’euros récoltés auprès de leurs partenaires privés ou publics (établissements de recherche, universités…), dont 850 millions d’euros apportés par les investissements d’Avenir. "On peut aller un cran plus loin", avance Jean-Christophe Dantonel. Et tout particulièrement avec des partenaires industriels.
Start-up, brevets, ou essais cliniques en sont nés
"Dans les partenariats, les industriels viennent chercher non pas de la quantité, mais de la qualité : il leur faut de la recherche, de l’innovation, de l’excellence et de la différenciation", confie Claude Bertrand, président de l’Ariis et patron R&D du laboratoire pharmaceutique français Ipsen, qui collabore déjà avec l’institut de Neurosciences translationnelles à la Pitié-Salpêtrière. Les IHU ne sont pas tous égaux, mais certains cochent toutes les cases." Depuis 2011, ils ont déjà donné naissance à 22 start-up, 105 brevets, 1 229 essais cliniques et 700 projets de R&D.
Certains établissements ont même acquis une visibilité internationale. A l’hôpital Necker, l’institut Imagine accueille depuis cette année une équipe R&D du groupe pharmaceutique américain Alexion. Tandis que son homologue strasbourgeois, reconnu pour ses innovations de rupture, travaille depuis sa création avec tous les grands équipementiers médicaux internationaux.
Gaëlle Fleitour
Gaëlle est rédactrice en chef web de L'Usine Nouvelle. Entre 2011 et 2018, elle a suivi les industriels de la pharmacie, des dispositifs médicaux, de la cosmétique et de la chimie, puis ceux de l'agroalimentaire et de l'agrochimie pour le magazine et le site. Formée aux Echos, au Monde, à La Croix et à Ouest-France, elle travaillait précédemment au sein du magazine Option Finance et pour l’Expansion. Elle est titulaire d’un master professionnel de journalisme de l’Institut Français de Presse et diplômée de Sciences-Po Rennes (section économie-finances).
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