Leur nature, qui les conduit à cannibaliser les entreprises plus traditionnelles, n'a pas changé et leurs valorisations sont moins excessives qu'il n'y paraît, à la condition que la croissance de leurs bénéfices se poursuive, écrit dans une note Ibra Wane, stratégiste senior actions pour le numéro un européen de la gestion d'actifs.
A court terme, la perspective d'une sortie rapide de la crise sanitaire devrait entraîner un mouvement de rattrapage pour les valeurs qui en ont le plus souffert mais à plus long terme, les titans de la "tech" conservent de nombreux atouts, ajoute-t-il.
"Cela dit, pour que le secteur continue de se distinguer, deux conditions doivent être remplies", écrit-il. "Premièrement, la Réserve fédérale ne doit pas resserrer sa politique monétaire trop vite et deuxièmement, la capacité du secteur à générer des bénéfices ne doit pas être trop altérée."
La Fed a clairement fait savoir qu'elle ferait preuve de patience avant de remonter ses taux d'intérêt et, sur ce front, l'horizon paraît dégagé, poursuit Ibra Wane. Pour ce qui est des valorisations, la question est plus complexe.
La "tech" au sens large, soit à la fois les acteurs de l'informatique et les géants d'internet comme Alphabet, Facebook et Amazon, représente aujourd'hui 40% de la capitalisation du S&P-500 contre 35% lors du pic ayant précédé l'éclatement de la bulle internet en 2000.
Cependant, si certaines valeurs comme Netflix, Uber ou Tesla paraissent très chères, ce n'est pas le cas de tous les titres du secteur, juge Amundi.
La véritable question, pour la société de gestion, est de savoir si les énormes bénéfices des colosses de cet univers sont soutenables, la réponse dépendant davantage du risque d'obsolescence mais aussi de la fiscalité et de la réglementation qui leurs sont imposées que de l'évolution de l'économie, selon Ibra Wane.
Si l'obstacle de la fiscalité paraît pouvoir être surmonté, l'obsolescence est une menace récurrente pour le secteur, comme peuvent en témoigner BlackBerry, Ericsson, HP, Motorola ou Nokia, rappelle-t-il.
C'est l'aspect réglementaire, cependant, qui représente la menace la plus sérieuse pour les mastodontes de la "tech", selon le stratège d'Amundi.
(Patrick Vignal, édité par Marc Angrand)
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