Les Etats-Unis durcissent les barrières aux investissements chinois dans la high-tech
Une nouvelle loi américaine durcit les conditions d’investissements étrangers dans des secteurs sensibles de la high-tech comme les semi-conducteurs, et étend les prérogatives du comité de contrôle CFUIS. Sont visés tout particulièrement les investisseurs chinois, ainsi que Huawei Technologies et ZTE.
Les joyaux industriels de la high-tech américaine ne sont pas à vendre. Tel est le message envoyé au reste du monde par les Etats-Unis à travers la loi The John McCain National Defense Authorization Act, qui vient d’être votée par la Chambre des Représentants.
Les contrats avec Huawei et ZTE sous contrôle
Initiée par le sénateur républicain John McCain, cette loi, qui reste à approuver par le Sénat, durcit considérablement les conditions
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d’investissements étrangers dans les secteurs touchant à la sécurité nationale. Y figure le secteur des semi-conducteurs que les Etats-Unis dominent à 50% au niveau mondial selon le cabinet IHS Markit, et qu’ils considèrent comme stratégique non seulement pour leur prospérité économique mais aussi pour leur sécurité.
Dans le viseur figurent tout particulièrement les investisseurs chinois, qui ont multiplié ces trois dernières années les tentatives d’incursion dans la high-tech américaine. Washington semble déterminé à tout faire pour perpétuer la domination des Etats-Unis et contrecarrer les ambitions d’indépendance technologique de la Chine. La loi durcit les barrières aux deux équipementiers chinois des télécoms, Huawei Technologies et ZTE, en mettant tous les contrats conclus avec eux sous le contrôle du gouvernement.
Véto même en dehors des Etats-Unis
Le redoutable CFUIS, le comité interministériel de contrôle des investissements, voit ses pouvoirs renforcés et son champ d’intervention étendu aux investissements minoritaires dans des entreprises américaines. Tous les investisseurs étrangers doivent passer par ses fourches caudines et demander son feu vert à leurs projets d’investissement. Ses décisions seront fondées exclusivement sur des considérations de souveraineté et de sécurité nationale.
Il s’est fait remarquer ses deux dernières années par son véto quasi systématique aux investissements chinois dans les semi-conducteurs non seulement aux Etats-Unis mais aussi en Europe, où il a bloqué la vente des LED du néerlandais Philips et de l’équipementier allemand Aixtron à des fonds d’investissement de l’Empire du Milieu.
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