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Les équipementiers progressent à l'international, patinent en Europe
Faurecia, Michelin et Plastic Omnium réalisent de bons résultats à l’international mais le marasme européen tempère cette croissance.
Trois des quatre grands équipementiers français ont présenté, jeudi 25 juillet, leurs résultats financiers pour le premier semestre, avec une tendance générale : leur croissance s’effectue à l’international et a parfois du mal à compenser un marché européen déprimé.
Plastic Omnium en donne le parfait exemple. L’équipementier spécialiste dans les pièces de carrosserie et garnitures enregistre ainsi une hausse de son chiffre d’affaires global de 7,4% mais voit son chiffre d’affaires français reculer de 7,8%. Sa marge opérationnelle progresse aussi de 12,3%, tirée par un chiffre d’affaires réalisé à 64% hors de l’Europe de l’Ouest. Le groupe prévoit toutefois un second semestre plus positif et confirme une croissance en 2013. Cette année, Plastic Omnium lancera au total 49 programmes de nouveaux véhicules.
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Rebond au second trimestre pour Michelin
Cette frénésie industrielle se retrouve aussi chez Michelin. Le pneumaticien démarre simultanément cette année quatre grandes implantations au Brésil, en Chine, en Inde et en Amérique du Nord. De quoi soutenir son activité dans ces marchés en forte croissance. Michelin y performe surtout dans les pneus premium de grandes tailles (17’ et supérieurs) et dans les pneus industriels. En Amérique du Nord et en Asie, Michelin a ainsi vendu au premier semestre 3 à 4% de pneus tourisme camionnette (les pneus pour les voitures et VUL) en plus par rapport a la même période en 2012.
Ces bons résultats n’ont cependant pas compensé un marché européen déprimé. Au total les ventes du groupe ont légèrement reculé dans le monde (- 1,5%), tout comme sa marge opérationnel qui passe à 11,3% (contre 12,3% l’an dernier). Le résultat net a également chuté, passant de 915 à 507 millions d’euros. Michelin affiche en revanche un free cash-flow positif de 147 millions d’euros. Pour son président, Jean-Dominique Sénard, la structure financière du groupe n’a jamais été aussi forte. "Le marché a été meilleur au second trimestre qu'au premier, a ajouté Jean-Dominique Sénard. Cette dynamique est de bonne augure pour le second semestre".
Réorganisation industrielle chez le pneumaticien
Michelin a réaffirmé son objectif de préserver coûte que coûte ses marges unitaires. Le plan de compétitivité lancé début 2012 porte ses fruits. 127 millions d’euros ont été économisés au premier semestre 2013. Michelin espère aussi retirer 14 millions d’euros cette année et 18 millions l’an prochain au titre du Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE). "Cette somme compensera cependant à peine les surtaxes et charges sociales que nous avons versé depuis un an et demi", a tempéré Jean-Dominique Sénard.
Le plan annoncé en juin dernier, avec la fermeture du site de Joué-les-Tours (Indre-et-Loire), se met aussi petit à petit en place. Jean-Dominique Sénard espère que tout sera réglé d’ici la fin de l’année. "Une réorganisation industrielle renforce les usines, a affirmé le patron de Michelin. Des activités de Joué-les-Tours vont être transférées à La-Roche-sur-Yon et dans d’autres sites européens. Mais ces sites transféreront aussi des activités vers La-Roche-sur-Yon. Les usines seront plus spécialisées et avec moins de complexité dans les process".
Faurecia soutenu par les Allemands et Américains
Chez le compatriote de Michelin, Faurecia, la réorganisation industrielle est pour le moment mis entre parenthèses. Le PDG Yann Delabrière s’est refusé à tout commentaire sur les rumeurs de fermeture de 8 sites européens d’ici 2017. "Il peut y avoir des présentations de scénarii à moyen terme dans les Comités d’Eétablissement, mais je ne ferai aucun commentaire " a précisé le patron de Faurecia.
L’équipementier a pratiquement achevé sa restructuration aux Etats-Unis et compte se concentrer sur ses clients, après avoir ouvert 11 usines en 2011 et 2012 en Amérique du Nord. Nissan, Ford mais aussi les constructeurs allemands sont aujourd’hui les principaux clients de Faurecia. A eux seuls les Allemands représentent 38% des ventes de l’équipementier, les Américains 29%. A contrario, la part des ventes à Renault et PSA, la maison-mère de Faurecia, ont diminué et ne représentent plus que 20,9% du total. "Tendanciellement, leur part se réduit de manière forte", a souligné Yann Delabrière.
Croissance aux Etats-Unis pour l’équipementier
Cette forte présence à l’international a permis au groupe de faire progresser son chiffre d’affaires de 5,7% à 9,3 milliards d’euros. Faurecia affiche en revanche une marge opérationnelle en recul (256,2 millions d’euros contre 304 millions d’euros sur la même période en 2012). Le résultat net a aussi baissé : 35,3 millions d’euros contre 120,8 l’an dernier. C’est surtout aux Etats-Unis que Faurecia a progressé auprès de Nissan et Mercedes. Pour le second semestre, l’équipementier compte faire progresser ses marges aux Etats-Unis et va mettre en place un politique plus sélective de ses clients, pour augmenter ses marges sur tous les marchés.
Pauline Ducamp
Les équipementiers progressent à l'international, patinent en Europe
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