Les Entretiens IAR 2013 consacrés à la biomasse
Depuis sa création en 2005, le pôle de compétitivité IAR a contribué au montage de 135 dossiers, représentant 1,25 milliard d’euros d’investissements publics et privés. Usine à projet, sa mission première est de favoriser le développement, la production et la mise sur le marché de nouveaux produits biosourcés afin de créer de l’emploi en Picardie et Champagne-Ardenne, deux régions qui se sont unies pour bâtir le pôle. Mais à mesure qu’elle progresse, cette bioéconomie attire aussi ses détracteurs. C’est pour cette raison qu’il y a deux ans, le pôle a décidé d’investir un autre front, celui du débat d’idées, en créant les « Entretiens IAR ». Un événement hors norme, réunissant pendant deux jours à Chantilly une quarantaine d’experts français et internationaux. La première édition en 2011 a été consacrée à la bioraffinerie. Pour la deuxième édition, les 7 et 8 novembre derniers, le thème retenu était celui de la biomasse, un sujet qui devient polémique lorsque l’on aborde la question de la répartition des usages entre l’alimentation et l’industrie.
Il n'y a pas de compétition des usages
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Parmi les idées fortes qui ont circulé, les experts ont rappelé la nécessité d’adapter les stratégies aux territoires car la disponibilité de la biomasse et les besoins alimentaires n’ont rien de standard. En outre, les experts sont convenus de l’urgence d’accroître la production agricole à travers le monde. Ils ont aussi rappelé l’importance de travailler sur des aspects de durabilité et la nécessitée de produire des données pour ramener de la rationalité dans l’esprit du grand public. « Il n’y a pas d’ambigüité. L’agriculture doit nourrir les hommes, c’est un problème de déontologie » a déclaré Dominique Dutartre, président du pôle. Cependant en combinant intelligemment progrès agricoles et bioraffineries, on devrait pouvoir à la fois nourrir 10 milliards de terriens et mettre des substrats biosourcés à disposition des carburants, des matériaux et de la chimie.