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Les drones dans l’industrie : 3 questions à Rodolphe Jobard, Dronea
Rodolphe Jobard est l’auteur de l’ouvrage Les drones, la nouvelle révolution (Eyrolles, 2014), et le fondateur en 2015 d’une société de prestation de services de drones pour l’industrie, dont des grands donneurs d’ordre. Il a travaillé auparavant pour EDF, où il a expérimenté l’usage des drones pour les chantiers.
L'usage des drones s'installe-t-il durablement dans l’industrie ?
Les drones sont très utilisés pour la prise de photo-vidéo de bâtiments, pour la communication, mais les applications industrielles sont beaucoup plus limitées, 10% environ. Le secteur du bâtiment, de l’énergie et de l’agriculture sont les trois secteurs qui ont le plus de potentiel. Tous les aspects de la vie d’un bâtiment sont concernés, depuis la topographie, la construction, jusqu’à des mesures de l’efficience énergétique et l’inspection des toits. Plus généralement, les grands donneurs d’ordre utilisent de plus en plus les drones. Mais la question demeure pour eux de faire ou faire faire. Le gros du marché s’appuie sur des prestations externes mais certains, comme la SNCF, optent pour un service en interne. Avec 15 personnes qui travaillent sur le sujet, la SNCF est sûrement l'entité la plus en pointe en France.
L’offre des drones sur le marché tend-elle à s’étoffer ?
Les logiciels peuvent être fait sur mesure. Mais pour des questions de réglementation et de sécurité, nous allons vers une standardisation des drones eux-mêmes. Cela s’explique par le fait par exemple que les drones ne doivent pas faire plus de huit kilogrammes pour voler en ville, ou 25 kilogrammes en campagne. Quant à la charge utile, le client l’achète sur étagère. En revanche, toute une industrie du logiciel est en train de se développer pour tirer l’information de toutes les données recueillies. C’est ce qui prend le plus de temps lors d’une opération. Dans ce domaine, il y a customisation selon les usages.
Quelles évolutions technologiques sont à attendre ?
Les drones seront de plus en plus intelligents. Ils seront plus fiables et pourront éviter les obstacles, grâce à des capteurs accoustiques par exemple ou de l’intelligence artificielle qui leur permette de voler sans GPS, source de problèmes car il est régulièrement perdu par le drone. Côté logiciels, la programmation va devenir plus intuitive. Un travail important est réalisé à ce sujet pour l’intégration des smartphones. L’idée est aussi de transférer les capacités de calculs sur le drone lui-même, de manière à ce qu’il fasse un premier tri des informations en vol, avant de les envoyer. Un enjeu est aussi que les drones volent plus longtemps, grâce à des moteurs ou des hélices plus efficients. Pour lui permettre de voler plus longtemps, on peut imaginer un mix entre un drone multi-rotor et un drone avion. On peut aussi imaginer des motorisations hybrides, ou générateur thermique associé à un réservoir de carburant fournirait l’électricité pour le moteur électrique. Des essais sont effectués depuis un ou deux ans, mais il n’est pas évident que le calcul soit favorable à la fin, d’autant que le générateur thermique entraine des vibrations, des salissures…
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