Les divergences sur le Boeing 737 MAX inquiètent l'Association internationale du transport aérien
Les régulateurs aériens vont-ils être divisés sur la remise en service du Boeing 737 MAX ? Le PDG de l'Association internationale du transport aérien (AITA) s'en est inquiété le 3 septembre.
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\ 05h17
Mis à jour 04 Sept. 2019
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04 septembre 2019
Le PDG de l'Association internationale du transport aérien (AITA), Alexandre de Juniac, a exprimé mardi 3 septembre son inquiétude face aux divergences sur le dossier du Boeing 737 MAX entre les différentes autorités mondiales du transport aérien . Le modèle d'avion est immobilisé dans le monde entier depuis mars après deux catastrophes aériennes en cinq mois. Alors que sa remise en service ne semble toujours pas d'actualité, la facture de la crise se chiffre en milliards de dollars pour le constructeur américain.
"Une divergence au détriment du secteur"
"Avec le 737 MAX, nous sommes un peu inquiets [...] parce que nous n'observons pas l'unanimité normale parmi les régulateurs internationaux, ce qui devrait être le cas, a dit Alexandre de Juniac à la presse à Chicago. Nous observons une divergence au détriment du secteur."
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Boeing travaille à une mise à jour du logiciel de l'appareil mis en cause mais doit obtenir le feu vert des autorités concernées avant une reprise de l'exploitation commerciale. La Federal Aviation Administration (FAA) américaine a pris en main le dossier de la certification et les autres autorités du transport aérien dans le monde devraient en principe suivre ses recommandations, un processus soutenu par l'AITA.
Néanmoins, plusieurs autorités ont annoncé qu'elles allaient prolonger leur propre analyse du 737 MAX et des mises à jour proposées par Boeing au lieu de suivre la FAA, dont la crédibilité a été mise en cause après les deux catastrophes, en Indonésie et en Éthiopie.
"Chaque gouvernement prendra sa propre décision", dit la FAA
Si les régulateurs veulent modifier le processus de certification, ils doivent le faire "collectivement", a ajouté Alexandre de Juniac, ancien PDG d'Air France-KLM.
Dans un courrier électronique, la FAA a déclaré avoir "une relation transparente et de collaboration" avec les autres autorités de l'aviation civile. "Chaque gouvernement prendra sa propre décision concernant la remise en service de l'appareil sur la base d'une évaluation de sécurité complète", a-t-elle ajouté.
L'autorité américaine a réaffirmé qu'elle n'avait arrêté aucun calendrier de remise en service du 737 MAX. "Notre première priorité est la sécurité et nous n'avons fixé aucun calendrier d'achèvement des travaux", a-t-elle dit.
Avec Reuters (Tracy Rucinski; Marc Angrand pour le service français)