Les débuts tâtonnants de PSA dans l’impression 3D
Le groupe PSA a annoncé jeudi 14 septembre sa collaboration avec la start-up américaine Divergent 3D. Pour le moment, le constructeur n’en est qu’aux prémices de son utilisation de la fabrication additive. Il étudie son coût et l’usage qu’il pourrait en faire : réduction des temps de fabrication et personnalisation... voire miniaturisation des usines sur le long terme.
PSA a annoncé jeudi 15 septembre son partenariat avec la start-up américaine Divergent 3D, dont la technologie permettrait de remplacer le châssis classique par des nœuds en métal imprimés en 3D reliés par des tubes en fibre de carbone. Une perspective intéressante pour le constructeur qui l'aiderait à alléger ses véhicules, utiliser moins de matériaux et pourquoi pas réduire la taille des usines et les ramener plus près des centres de distribution. Mais Yann Vincent, directeur industriel du constructeur se montre prudent. "Nous n’en sommes qu’aux prémices de notre collaboration avec Divergent 3D. Notre utilisation de l’impression 3D est pour le moment très prospective. Nous étudions son coût, quelle pièce pourrait être imprimée en 3D plutôt qu’une autre…". Dans le secteur auto, son usage se limite en effet à de petites séries : le prototypage rapide et certains remplacements de pièces.
4 000 points de soudure pour assembler un châssis
Yann Vincent pense que la technologie entrera d’ici à quelques années sur les chaînes de production. "Le défi c’est la capacité de production. Et de 2010 à 2020 elle sera multipliée par 1 000", estime-t-il. Mais une fois que la fabrication additive sera suffisamment robuste pour produire de grandes séries, que compte en faire PSA ?
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Alléger certaines pièces, le poids reste l’un des défis majeurs de l’industrie auto. Réduire les temps de production "pour assembler un châssis il faut 4 000 points de soudure, la technique de Divergent 3D fonctionne par simple emboîtement des pièces", illustre Yann Vincent. Et personnaliser certaines parties d’une voiture "le pommeau du levier de vitesse ou une poignée de porte par exemple".
Cobots en test depuis un an
L’impression 3D est l’une des technologies que PSA compte intégrer à son "usine du futur". Le constructeur travaille également sur les cobots, ces robots collaboratifs libérés de leur cage et capables de travailler parmi les humains. Depuis un an, les usines de Vigo et Rennes fonctionnent avec quelques unités. Le retour des salariés seraient positifs. Mais PSA ne prévoit pas pour le moment de déploiement dans ses autres usines. "Nous sommes encore en phase de test", précise Yann Vincent. Autre sujet qui intéresse le constructeur : le big data. "Les usines produisent des quantités de données impressionnantes, mais nous n'en exploitons qu’une infime partie." Le constructeur projette également d’utiliser les données de ses clients, via les réseaux sociaux par exemple, pour déterminer quelles voitures seront les plus achetées et ainsi planifier la production.
Avant l’ "usine du futur", le constructeur s’est fixé comme premier objectif la réalisation de son programme "usine excellente" d’ici à trois ans. Ce programme, qui fait partie du plan stratégique "Back in the Race", prévoit la modernisation de l’ensemble des usines PSA afin de doper leur productivité. Son déploiement a commencé en 2014 avec la transformation de l’usine de Sausheim (Haut-Rhin) vers le monoflux.
Marine Protais
Les débuts tâtonnants de PSA dans l’impression 3D
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