Les coulisses de la fabrication des sous-marins, ces monstres d’acier si complexes
À Cherbourg, Naval Group mobilise des installations hors normes pour produire en série les Barracuda, les sous-marins nucléaires d’attaque français.
Voilà un chantier industriel unique en France. Dans l’un des immenses halls d’assemblage du site de Naval Group à Cherbourg (Manche), des tronçons de coques de sous-marins attendent d’être solidarisés les uns aux autres. Ces tranches d’acier gigantesques sont semblables à des immeubles d’une vingtaine de mètres de longueur et d’une dizaine de hauteur. Pour les préparer à recevoir leurs équipements, les opérateurs du groupe grimpent sur des échafaudages de cinq ou six étages. Il sort de ce chantier des monstres d’acier : les sous-marins nucléaires Barracuda destinés à la Marine nationale. Des navires d’une amplitude de 99 mètres pour une masse de 5 000 tonnes. Fin avril, le chantier a passé une étape importante. «Les ultimes tronçons du dernier Barracuda ont été produits», se félicite Jean-Michel Merat, le directeur de l’usine, qui compte environ 5 000 salariés. Cette fabrication minutieuse s’inscrit dans une longue tradition, unique en France : plus de 108 sous-marins ont pris vie à Cherbourg depuis le Morse, en 1899 !
Des états d’avancement bien différents
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