Les coopératives agricoles ont souffert de la baisse des cours en 2015
Les coopératives agricoles ont vu leur chiffre d’affaires reculer pour la deuxième année consécutive en 2015. Pour autant, elles ont poursuivi leur mouvement de concentration, pour gagner en compétitivité.
Elles n’ont pas fait exception en 2015. Les coopératives agricoles, qui pèsent 40 % du secteur agroalimentaire français, ont elles aussi souffert des différentes crises qui ont touché l'agriculture depuis 18 mois. En 2015, elles ont vu leur chiffre d'affaires reculer de 1,8%, à 85,9 milliards d’euros, selon le bilan annuel de la confédération Coop de France. Une tendance qui n’est pas nouvelle. Depuis deux ans, leur chiffre d’affaires recule. Il était de 89,76 milliards d’euros en 2013 et de 87,515 milliards d’euros en 2014
Ce tassement d'activité s'explique par "la baisse des volumes et des prix, en particulier ceux du lait et du sucre, et ne devrait pas s'améliorer en 2016 avec la crise céréalière", a expliqué Pascal Viné, le délégué général de Coop de France.
VOS INDICES
source
949.98 +0.85
Février 2023
Huile de palme - Malaisie
$ USD/tonne
651.12 +3.91
Février 2023
Graines de soja - Etats-Unis
$ USD/tonne
136.6 -0.44
Janvier 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 10.12 − Filet d'escalope de poulet standard UVCI
Base 100 en 2015
Parallèlement, le secteur poursuit son mouvement de concentration, entamé il y a vingt ans. En 2015, il y avait 1923 coopératives et 351 unions contre 1976 coopératives et 358 unions en 2014. On en comptait près du double il y a vingt ans. En 2016, ce mouvement de concentration a évolué selon Coop de France. La fédération a enregistré moins d'opérations (unions, fusions ou acquisitions) que l'année précédente (67 contre 81 en 2015), mais pour un volume de chiffre d'affaires beaucoup plus important (1,1 milliard d'euros contre 689 millions l'année précédente).
Une rentabilité en hausse
Parmi les opérations marquantes récentes, citons celle de Terrena en mars 2016. La deuxième coopérative française derrière InVivo a pris le contrôle du groupe volailler privé Doux. La toute dernière transaction en date revient à la coopérative Arterris qui vient d’acquérir les groupes Dufour Sisteron (38 millions d'euros de chiffre d'affaires), Ovimpex (250 millions d'euros) et Ovimpex Distribution (40 millions d'euros), spécialisés dans les secteurs ovin et bovin, en partenariat avec la coopérative L'Agneau Soleil située dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Ces mouvements de concentration ont notamment permis d’améliorer la rentabilité du secteur. Celle-ci a cru de 3,3%, à 1,06 milliard d’euros. Pourtant, leur rentabilité reste faible au regard des autres secteurs industriels en France, a insisté Pascal Viné. Le taux de marge du secteur coopératif agricole est 3,87%, quand l'aéronautique est à 8,8% et les services financiers à 15%, souligne Coop de France.
SUR LE MÊME SUJET
Les coopératives agricoles ont souffert de la baisse des cours en 2015
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir