Les cinq pépites du salon Industrie Lyon
Le salon des technologies de production Industrie Lyon, qui se tient du 4 au 7 avril, a récompensé cinq entreprises innovantes. Nouveau logiciel, procédé de nettoyage innovant ou encore amélioration de la technique d’usinage : découvrez ces technologies prometteuses pour l’industrie.
Cinq entreprises innovantes ont été mises à l’honneur par Industrie Lyon, qui se tient depuis le 4 avril et jusqu'au 7 avril. Le salon des technologies de production avait établi cinq catégories : nouvelles technologies ; outils numériques ; éco-efficacité ; performance industrielle ; coup de cœur. Zoom sur ces entreprises qui se sont distinguées parmi les 143 nominés à ce concours.
Usitronic, l’ilot de production auto-adaptatif
Le Centre technique des industries mécaniques et du décolletage (CTDEC) a reçu le trophée "Performance industrielle" pour son concept d’ilot de production auto-adaptatif Usitronic. Au cœur de cet ilot niche un logiciel qui connecte "tous les composants d’un ilot de production comme un robot, une machine-outil et des moyens de mesure", explique Abdellah Lamallem, ingénieur R&D au Cetim-CTDEC. L’intérêt ? Pouvoir corriger quasi-immédiatement des imperfections.
Après l’usinage, "notre logiciel va enregistrer les mesures réalisées, calculer les corrections à apporter et envoyer une nouvelle commande à la machine-outil", décrit Abdellah Lamallem. Commercialisé depuis deux ans après trois ans de développement, le logiciel permet d’augmenter la qualité des produits fabriqués. Installé chez trois industriels, il a permis à l’un d’entre eux de diminuer "de 7% à 2% le taux de rebut de pièces de boîtes de vitesse automobile", indique Abdellah Lamallem.
Le nettoyage avec du CO2 à l’état supercritique
Dense Fluid Degreasing a été primé dans la catégorie "Eco-efficacité" pour sa machine de nettoyage au CO2 supercritique. Cette machine, installée chez un industriel du décolletage de la vallée de l’Arve (Haute-Savoie), permet de nettoyer et de dégraisser des pièces métalliques et la plupart des polymères. Banal ? Non, car ici cette machine n’utilise pas d’eau.
L’astuce de Dense Fluid Degreasing réside dans l’utilisation du CO2 dans son état supercritique. Lorsque le CO2 est mis en pression et température, il devient "presque aussi dense qu’un liquide et aussi diffus qu’un gaz", souligne Dominique Rossignol, le PDG de l’entreprise, fondée en 2012. Des propriétés intéressantes pour le nettoyage de pièces qui "offrent aux industriels une alternative propre, sûre et efficace aux traditionnels procédés", ajoute-t-il. La technologie, mise au point avec le Centre technique des industries mécaniques et le CEA, semble prometteuse : Dense Fluid Degreasing, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 160 000 euros en 2016, espère hisser ses ventes à 5 millions d’euros en 2021.
L’usinage par oscillations à basse fréquence
Le trophée "Nouvelles technologies" a été décerné à Hestika France pour sa machine Citizen L20-LFV – l’entreprise est contrôlée par Citizen Machinery depuis 2011. Cette technologie d’usinage par oscillations à basse fréquence "repense le mode d’usinage", explique Gilles Palefroy, le directeur général d’Hestika France. Elle permet "de fractionner le copeau" produit lors de l’usinage d’une pièce, ajoute-t-il, grâce à la synchronisation "des oscillations du servomoteur avec la rotation de la broche principale".
Pour l’entreprise, cette fragmentation des copeaux permet d’éviter des interruptions de la production en raison d’un amoncellement de copeaux, d’améliorer la qualité des pièces usinées, ou encore de prolonger la durée de vie de l’outil.
L’aérogommage robotisé
C’est le coup de cœur du jury. La société SBTC, basée à Bordeaux (Gironde), a mis au point une machine de nettoyage qui fonctionne avec des microbilles de verre, ce qui évite "l’utilisation de produits chimiques", explique son concepteur, Franck Tassan, le gérant de SBTC. "C’est le procédé le plus propre et le plus écologique dans le domaine de préparation de surfaces avant peinture", ajoute-t-il.
"Nous nous sommes inspirés d’une machine qui existait déjà pour l’adapter à l’industrie légère", précise Franck Tassan. Destinée par exemple au nettoyage de portails, de panneaux ou d’autres produits plats de grande dimension, cette machine de nettoyage s'inspire des machines utilisées pour dépolir le verre.
Une plate-forme de gestion des données en ligne
Enfin, la société suédoise Esab a reçu le prix "Outils numériques" pour sa plate-forme de gestion des données de soudage Weldcloud, lancée en France en 2016. Compatible avec les systèmes de soudage semi-automatiques de cette entreprise, Weldcloud permet de "retrouver chaque soudure plus facilement grâce à une base de données complète", indique l’entreprise. La plate-forme permet également de "développer les paramètres de soudage sur un seul système" ou encore de "gérer les paramètres de soudage à distance, d’établir des limites ou de régler des alarmes pour les déviations".
"Automatisées, les activités liées au soudage présentent un cycle de travail réduit grâce à des vitesses et des taux de dépôt supérieurs, avance Roul Kierkels, responsable de ce produit chez Esab, dans un communiqué. Cela permet d’améliorer considérablement leur productivité, leur qualité, mais aussi l’efficacité du système de l’utilisateur".
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