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Si les dispositifs de sécurité des entreprises doivent être renforcés, la sécurisation des sites passe aussi par une bonne compréhension du rôle des agents de sécurité et de celui, complémentaire, que peut jouer la technologie. Très sollicitées pour fournir des agents, les entreprises de sécurité sensibilisent les dirigeants d’entreprise.
Crédits : Pascal Guittet
Les demandes de renforts affluent au standard des entreprises de sécurité privées qui mettent des agents à la disposition des entreprises. Mais la préoccupation des entreprises accueillant du public – événementiel, commerces, grandes surfaces, transports – est souvent de rassurer. Elles privilégient parfois la visibilité. Tandis que celle des sociétés de sécurité est de proposer le dispositif le plus efficace, tout en satisfaisant au mieux leurs clients. Pour concilier ces deux exigences, le dialogue est indispensable.
"Nous proposons des analyses de risque et des études de site aux clients. Nous devons sensibiliser les plus réactifs. Et bien évaluer le rapport entre le souci de faire apparaître un sentiment de sécurité chez leurs clients, pour ne pas les perdre, et les besoins réels de sécurisation", explique le porte-parole du Syndicat national des entreprises de sécurité (SNES), Olivier Duran.
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Les entreprises de sécurité, parfois les agents eux-mêmes passent aussi du temps, ces jours-ci, à expliquer leur mission à leurs clients. Non armés, souvent sans dispositifs de protection personnelle, les agents ne sont pas là pour lutter contre d’éventuels assaillants. Ils sont par contre un maillon indispensable pour repérer les dangers, réagir avec calme, orienter les personnels et les clients vers les sorties de secours, qu’ils connaissent parfaitement, et éviter les mouvements de panique. Le responsable de la sécurité du Bataclan explique avec humilité dans les colonnes du "Monde" le dispositif en place au Bataclan le soir de l’attentat et le rôle – crucial – joué par son équipe dans le fléchage vers les issues de secours et l’évacuation des spectateurs.
Ni services de protection directe armée, ni chargés d’une mission de maintien de l’ordre, les agents ne peuvent pas non plus intervenir sur la voie publique. Même si des dérogations peuvent être accordées. La question de l’armement des agents, souvent posée par les clients, n’est pas taboue, mais là encore cela ne peut pas se faire en urgence. C’est un process long, qui exige une formation, l’investissement dans des armureries fermées, des temps d’entraînement…
Des dispositifs de contrôle insuffisants
Quand aux entreprises qui n’ont pas vocation à accueillir du public, elles "prennent conscience que les contrôles d’accès par badge sont totalement insuffisants", affirme Alain Establier, éditeur de la lettre spécialisée SDBR (Security Defense Business Review). Un directeur de sécurité se souvient ainsi être entré dans son entreprise la semaine dernière, grâce à son badge, avec un coffret contenant 4 bouteilles d’alcool. Et si le coffret avait contenu autre chose ? Et si le badge avait été volé ou falsifié ?
Le temps de latence avant ces entreprises réévaluent leur sécurisation dépend désormais de leur conscience d’être, ou non, une cible. Les critères qui feront qu’elles réviseront ou non leurs procédures dépend leur implantation géographique (urbaine ou rurale) et de leur activité (plus ou moins sensible). "Cela me rappelle la période du 11 septembre. Les services antiterroristes disaient alors ne pas craindre d’attaques-suicides. La réalité est que désormais, tout est possible", alerte Alain Establier.
Investissements à prévoir
"Pour les entreprises de sécurité, il va y avoir une inflation intéressante des budgets sécuritaires. Ces budgets seront essentiellement dédiés à la protection périmétrique et à la cyber protection", affirme l’auteur de SDBR. Une analyse que partage Olivier Duran, du SNES : "Il est très important de réfléchir au couple homme/technologie. Bien sûr l’humain est indispensable, mais il peut être assisté par des dispositifs de télésurveillance par exemple." Plus que d’exiger deux agents de sécurité à la porte tout de suite, c’est tout un dispositif qu’il faut réévaluer, et qui demandera des investissements.
"La question des coûts va rapidement se poser. Bien sûr nous pouvons envisager de redéployer des personnels en région parisienne, où la demande est extrêmement forte. Mais il faudra régler les déplacements. En outre, les personnels, comme l’ensemble des citoyens, sont inquiets : ils demandent à être équipés de gilets pare-balle". Or un gilet coûte 1000 euros. "Les portiques de détection d’explosifs, puisqu’on s’attend désormais à des kamikazes équipés de ceintures, représentent eux aussi un investissement important" détaille Olivier Duran.
Des agents aux drones de surveillance, des caméras aux services de géolocalisation des personnels, des portiques aux scanners, nombre de dispositifs peuvent répondre aux besoins particuliers des entreprises. Mais pour évaluer le rapport coût/bénéfice de ces solutions, la balle est dans leur camp.
Myrtille Delamarche
Le marché de la sécurité privée en chiffres
Les entreprises de sécurité en France, ce sont :
- 3 466 entreprises (d'au moins 1 salarié)
- 151 850 salariés (+1% en 2014), dont 1 sur 4 travaille pour la commande publique
- 5,725 milliards d’euros de chiffre d’affaires global 2014 de (en croissance de 3% sur 2013)
- 15% d’effectif féminin
Le secteur est relativement équilibré entre grands groupes et PME :
- Les 10 premières entreprises (+ de 2 000 salariés) réalisent 30% du chiffre d’affaires.
- Les 29 premières entreprises (+ de 500 salariés) réalisent 42,5% du CA.
- Les 229 premières entreprises (+ de 100 salariés) réalisent 66,5% du CA.
- Les 6 404 travailleurs indépendants réalisent 220 M€ de CA, soit près de 4% du CA global.
Les PME et TPE y sont triplement majoritaires : en nombre d’entreprises, en chiffre d’affaires réalisé et en emplois.
Diplômée de l’Ecole supérieure de journalisme (ESJ) de Lille, Myrtille a piloté le service matières premières et la base de données Indices & Cotations de 2014 à 2020. Elle a précédemment dirigé Marchés Tropicaux et Méditerranéens, après avoir été journaliste au Marin, à France-Antilles, à l’AFP, à Science & Vie et correspondante RFI et Jeune Afrique au Cameroun. Elle a couvert l'économie du continent africain pendant une douzaine d’années.
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