Les Bourses montent malgré des tensions sur l'obligataire
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En revanche, la baisse des rendements obligataires, consécutive aux déclarations de Janet Yellen mercredi devant la commission des services financiers de la Chambre des Représentants, a été interrompue par des spéculations sur l'annonce prochaine par la Banque centrale européenne (BCE) d'une réduction de ses achats de titres.
À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,25% à 5.235,4 points. Le Dax allemand a grapillé 0,12% tandis que le Footsie britannique a fini en baisse de 0,05%, pénalisé par le renchérissement de la livre sterling et la chute du géant pharmaceutique Astrazeneca.
L'indice EuroStoxx 50 s'est adjugé 0,36%, le FTSEurofirst 300 a pris 0,29% et le Stoxx 600 a progressé de 0,32%.
La Bourse de New-York gagnait à la clôture des marchés européens autour de 0,2%.
Les marchés actions européens et américains ont continué sur leur lancée de la veille, bénéficiant des perspectives d'un resserrement monétaire progressif aux Etats-Unis. Janet Yellen a indiqué mercredi que la Fed ne devrait pas avoir à relever ses taux "encore tant que cela", un discours perçu comme accommodant par des marchés rendus nerveux par les perspectives de normalisation des politiques monétaires.
La président de la Fed s'exprime jeudi devant la commission bancaire du Sénat. Son allocution était toujours en cours à l'heure de la clôture en Europe.
Si les marchés d'actions ont gardé leur cap, le marché obligataire en Europe s'est en revanche retourné dans l'après-midi après des informations du Wall Street Journal selon lesquelles la Banque centrale européenne (BCE) signalera en septembre qu'elle commencera à réduire ses achats de dette à partir de 2018.
"Il s'agit d'une nouvelle information qui suggère que la BCE prépare les marchés pour un resserrement monétaire à l'automne", indique Lyn Graham-Taylor, stratège taux chez Rabobank.
Le rendement de l'emprunt d'Etat allemand à 10 ans, qui a touché jeudi un plus bas en séance à 0,477%, est reparti à la hausse pour atteindre 0,53% à l'heure de la clôture. La monnaie unique européenne a modestememnt profité de cette information avant de retomber à 1,1388 dollar.
Outre l'actualité sur les politiques monétaires, les résultats trimestriels des sociétés ont aussi animé la cote.
Parmi les plus fortes hausses du SBF 120, Casino a gagné 3,63% après l'annonce d'une hausse de 7,9% de son chiffre d'affaires en données publiées au deuxième trimestre, dopé par l'évolution favorable des taux de change.
Arcelor Mittal a signé la plus forte progression du CAC 40, grâce à un relèvement de conseil de Deutsche Bank sur le groupe, de "conserver" à "acheter".
A l'inverse, AstraZeneca a perdu 3,44% au lendemain d'un article de presse évoquant le départ de son PDG, Pascal Soriot, pour le géant pharmaceutique israélien Teva. Le plongeon du laboratoire anglo-suédois a pesé sur l'ensemble du compartiment pharmaceutique, plus forte baisse en Europe avec un repli de 0,76%, ainsi que sur le Footsie 100.
Lanterne rouge du CAC 40, TechnipFMC a reculé de 1,96% après un abaissement de recommandation par Bernstein.
Sur les marchés pétroliers, les cours du brut évoluent en nette hausse, soutenus par des signes d'une demande plus forte en Chine qui viennent contrebalancer l'annonce faite par l'Agence internationale pour l'Energie (AIE) d'une offre mondiale toujours excédentaire. Le Brent et le brut léger américain gagnent environ 1,2%.
(Laetitia Volga, édité par)