Les Bourses européennes toujours dans le rouge à la mi-séance
PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes restent orientées en hausse jeudi à mi-séance, après leur chute des deux dernières séances, les investisseurs tablant sur des propos rassurants du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi cet après-midi, tout en espérant que le Portugal parviendra à sortir de la crise.
Les investisseurs n'attendent pas de changement de politique monétaire à l'occasion de la réunion mensuelle de la BCE, mais ils s'attendent à que le président de la BCE s'efforce d'apaiser les marchés face à la crise portugaise et après la confirmation par la Réserve fédérale (Fed) américaine de son intention de réduire progressivement ses rachats d'actifs.
La Banque d'Angleterre a de son côté laissé sa politique monétaire inchangée.
Les volumes de transactions restent limités en ce jour de fermeture de Wall Street pour Independance Day et à la veille des statistiques mensuelles sur l'emploi aux Etats-Unis, élément déterminant pour la stratégie de la Fed.
À Paris, le CAC 40 regagne 0,86% à 3.734,22 points vers 10h45 GMT. À Francfort, le Dax rebondit de 0,64% et à Londres, le FTSE reprend 1,15%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 s'adjuge 0,78%, porté par le secteur automobile (+2%) et les minières (+1,17%).
À Lisbonne, la Bourse reprend 2,24%, effaçant une partie de ses pertes de la veille (-5,3%) et les rendements des obligations souveraines retombent vers les 7,5%, après avoir franchi le seuil des 8% la veille, dans l'espoir que la coalition au pouvoir trouve une solution à la crise politique déclenchée par la démission lundi du ministre des Finances.
Les futures sur obligations à 10 ans allemandes (Bund) reculent après avoir profité la veille de leur statut d'actif refuge face à la crise portugaise.
"Le marché s'attend à ce que la BCE ne touche pas aux taux et qu'elle n'annonce pas de nouvelles mesures (de soutien à la croissance), mais personnellement, je m'attends à ce que Mario Draghi soit un peu plus souple que lors de la dernière réunion", dit Luca Cazzulani, stratège taux chez UniCredit.
"L'attention sur le Portugal est assez soutenue mais l'effet de contagion à l'Espagne et à l'Italie a été relativement limité jusqu'à présent."
Une contagion de la crise portugaise à d'autres pays dits "périphériques" menacerait de raviver la crise de l'euro, estiment des intervenants.
Le Trésor espagnol a pu placer quatre milliards d'euros d'obligations souveraines à moyen terme, en haut de la fourchette visée, avec toutefois des coûts d'emprunt en hausse par rapport aux précédentes émissions.
Le dollar se maintient près de ses plus hauts de cinq semaines vis-à-vis d'un panier de devises de référence et recule encore un peu face au yen, sous la barre des 100. L'euro stagne de son côté autour de 1,30 dollar en dans l'attente le discours de Mario Draghi et l'inquiétude sur le Portugal.
Juliette Rouillon pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten