Les Bourses européennes terminent en nette hausse

À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 49,99 points (1,05%) à 4.819,23 après un nouveau plus haut de l'année de 4.830. Le Dax allemand, également à son plus haut de 2016, a gagné 1,05% et le Footsie britannique 0,72% tandis que Milan se distinguait avec un bond de 2,09%.

L'indice EuroStoxx 50 a pris 1,18%, le FTSEurofirst 300 1,18% et le Stoxx 600 0,86%.

La Bourse d'Athènes a, comme mercredi, fait exception en cédant 0,88%, victime d'un regain de tension entre la Grèce et le Mécanisme européen de stabilité (MES) après une entorse à son plan de rigueur.

A Wall Street, le Dow Jones gagnait 0,7% au moment de la clôture européenne, à 70 points de la barre des 20.000 points, soutenu lui aussi par les valeurs bancaires après les annonces de la Fed mercredi.

La banque centrale américaine a, comme prévu, relevé son principal taux directeur d'un quart de point et elle prévoit désormais trois nouveaux tours de vis en 2017, au lieu des deux qu'elle anticipait en septembre.

Ce faisant, la Fed paraît s'adapter aux promesses de baisse des impôts, de hausse des dépenses et de dérégulation formulées par le président élu Donald Trump, qui ont fait monter en flèche les marchés actions depuis son élection le 8 novembre.

Avec la perspective d'une accélération des hausses de taux aux Etats-Unis, le dollar a bondi de plus de 1,5% face à l'euro pour atteindre un pic de 14 ans autour de 1,0375. Il a également touché un plus haut de 10 mois contre le yen tandis que la saignée s'est poursuivie sur le marché obligataire avec le rendement de l'emprunt américain à 10 ans qui a atteint un pic de deux ans de 2,63%, affichant avec le Bund un écart jamais vu depuis au moins 1990.

"L'une des raisons qui fait craindre une baisse durable du marché obligataire est que cette fois elle s'accompagne d'une tendance haussière sur les marchés d'actions", relève Peter Schaffrik, stratège pour la macroéconomie chez RBC Capital Markets.

Les banques ont signé la meilleure performance sectorielle en Europe avec un gain de 2,48% pour leur indice et, en tête de l'EuroStoxx 50, un quatuor formé par Deutsche Bank (+5,36%), BNP Paribas (+5,31%), Société générale (+3,42%) et Intesa SanPaolo (+3,38%).

Les banques italiennes Banco Popolare (+9,50%) et BP Milano (+8,56%) ont signé quant à elles les deux meilleures performances du Stoxx 600, aidées par un article de presse faisant état d'un soutien imminent de l'Etat au secteur.

La plus forte baisse sectorielle a été pour les ressources de base (-2,16%), affectées par la vigueur du dollar qui a pesé sur les cours du pétrole et précipité l'or à son plus bas niveau depuis le mois de février. Les minières Randgold (-7,91%), Anglo American (-3,99%) et BHP Billiton (-3,21%) ont compté parmi les plus fortes baisses du Stoxx 600, limitant l'avance du Footsie à Londres.

La plus forte baisse du CAC et du Stoxx 600 a été pour EDF, qui a chuté de 12,68% après avoir dit s'attendre à une nouvelle dégradation de son excédent brut d'exploitation en 2017.

(Véronique Tison pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)