Les Bourses européennes terminent en baisse
PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en baisse lundi, première séance d'une semaine riche en indicateurs économiques.
Wall Street pour sa part est hésitante après plusieurs semaines consécutives dans le vert, et ce malgré de bonnes statistiques manufacturières locales.
Les principaux indices européens, qui étaient hésitants à l'ouverture, se sont orientés à la baisse après les résultats définitifs des enquêtes mensuelles PMI dans l'industrie, qui montrent une tendance globale à l'amélioration mais aussi des signes de divergence au sein de la zone euro, la France et l'Espagne restant à la peine.
À Paris, le CAC 40 a perdu 0,22% à 4.285,81 points. À Francfort, le Dax a cédé 0,04% et à Londres, le FTSE a lâché 0,83%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 recule de 0,30% et le FTSEurofirst 300 cède 0,34%.
Aux valeurs, ThyssenKrupp accuse la deuxième plus forte perte de l'indice FTSEurosfirt 300 (-8,46%). Le sidérurgiste allemand a annoncé ce week-end la cession de son aciérie américaine mais également la reprise d'actifs vendus l'an dernier ainsi qu'un projet d'augmentation de capital.
En revanche, L'Oréal inscrit la meilleure performance des indice FTSEurofirst 300 et EuroStoxx 50 (+1,71%), après avoir annoncé que son conseil d'administration avait décidé de procéder à des rachats d'actions pour un montant maximum de 500 millions d'euros.
L'actualité géopolitique pèse aussi sur la tendance des Bourses. En Ukraine, un millier de manifestants ont bloqué lundi l'accès au siège du gouvernement ukrainien, à l'appel de l'opposition qui réclame la démission du président Viktor Ianoukovitch après sa volte-face sur le rapprochement avec l'Union européenne.
En Thaïlande, de violents heurts ont opposé lundi la police thaïlandaise aux manifestants qui veulent faire tomber le gouvernement dont la chef, Yingluck Shinawatra, a réitéré son offre de dialogue pour désamorcer la plus grave crise politique du royaume depuis 2010.
Ce contexte troublé est favorable au dollar, qui a inscrit en particulier un pic de plus de six mois face au yen. La monnaie nippone est aussi affectée par les conjectures voulant que la Banque du Japon densifie encore un programme de relance économique déjà fort copieux.
L'euro a donc fléchi face au dollar mais a aussi inscrit un plus bas de 11 mois contre la livre, de 82,53 pence, victime des statistiques manufacturières décevantes en France et en Espagne.
Les pertes de l'euro ont également permis au dollar de se reprendre face à un panier de devises.
Les Bunds ne profitent pas du recul des places européennes, affectés par les solides statistiques américaines du jour, dépenses de construction incluses.
Le contrat de décembre a en particulier touché un nouveau plus bas de sessions de 141,08.
Le Brent, qui était à moins de 110 dollars le baril en matinée, est remonté au-dessus de 111, porté en particulier par les bonnes statistiques de la Chine et des Etats-Unis, les deux plus gros consommateurs mondiaux de pétrole.
En outre, une enquête Reuters mensuelle sur l'Opep a montré vendredi que l'organisation avait extrait 29,64 millions de barils par jour en novembre, un plus bas de deux ans et demi, contre 29,70 millions en octobre.
Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Nicolas Delame