Les Bourses européennes stables ou en légère hausse à mi-séance
PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes sont stables ou en légère progression mardi à mi-séance et Wall Street devrait faire preuve de la même prudence, devant l'incertitude sur la politique de la Fed avant sa réunion de la semaine prochaine.
À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,01% à 4.133,55 points vers 13h. À Francfort, le Dax gagne 0,13% et à Londres, le FTSE est stable. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 avance de 0,17%.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,1% à 0,16%. Le Congrès américain pourrait conclure dès ce mardi un accord permettant d'écarter la menace d'une nouvelle fermeture des administrations fédérales à partir du 15 janvier et celle de coupes automatiques dans les dépense, a-t-on appris de sources parlementaires.
"Les indices ont du mal a repartir vers leurs sommets de l'année. Les investisseurs sont tétanisés par les politiques plus ou moins accommodantes des banques centrales, et de plus en plus de gérants vont plus loin que placer des 'stops' et coupent leurs positions afin d'acter la performance annuelle", note Guillaume Dumans, co-responsable de la recherche chez 2Bremans.
James Bullard, président de la Fed de St-Louis, a déclaré lundi que la banque pourrait décider dès sa prochaine réunion, les 17 et 18 décembre, de réduire légèrement l'ampleur de son programme de soutien à l'économie afin de prendre acte d'une amélioration du marché du travail aux Etats-Unis. Richard Fisher, président de la Fed de Dallas, a été encore plus affirmatif en disant qu'il était "temps" de diminuer l'ampleur du programme.
Selon une enquête Reuters publiée lundi, les économistes sont néanmoins toujours d'avis que la Fed ne diminuera pas l'ampleur de ses achats d'actifs avant le mois de mars, même s'ils sont plus nombreux que précédemment à ne pas exclure cette possibilité dès janvier, voire ce mois-ci.
Aux valeurs, EADS recule de 1,76% après l'annonce d'une restructuration qui touchera 2.000 postes en Allemagne, 1.260 en France, 557 en Espagne et 450 au Royaume Uni.
Alcatel-Lucent (-2,62%) et PSA Peugeot Citroën (-2,29%), plus fortes baisses du SBF 120, font l'objet de prises de profits.
CGG (+4,25%) est en tête des hausses du SBF 120, porté par Raymond James est passé à l'achat sur le titre, également soutenu par l'annonce d'un contrat de gestion de données en Norvège.
Sur le marché des changes, l'euro oscille près son pic de cinq ans face au yen et se maintient à un plus haut de six semaines face au dollar, soutenu par une hausse des taux à court terme et l'apparente réticence de la Banque centrale européenne à prendre de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire.
Sur le marché obligataire, le Trésor italien a racheté pour 3,99 milliards d'euros d'obligations arrivant à échéance surtout en 2015 et 2017, pour réduire ses besoins de refinancement pour les prochaines années.
Les investisseurs sont également attentifs à l'issue de la réunion de l'Ecofin à Bruxelles, qui cherche un compromis pour un accord cadre sur la "résolution bancaire" d'ici la fin de l'année.
Sur le front du pétrole, le Brent est remonté vers les 110 dollars le baril, soutenu par de bons indicateurs chinois et un dollar faible.
Juliette Rouillon pour le service français, avec la contribution de Blaise Robinson