Les Bourses européennes rattrapées par les doutes
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\ 08h17
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À Paris, le CAC 40, qui restait sur trois hausses consécutives, perd 0,49% à 4.954,95 points vers 08h00 GMT. A Londres, le FTSE 100 cède 0,48% et à Francfort, le Dax recule de 0,43%.
L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,37%, le FTSEurofirst 300 de 0,35% et le Stoxx 600, qui avait atteint lundi son plus haut niveau depuis le 3 septembre, abandonne 0,35%.
Après l'annonce lundi par le gouvernement britannique de nouvelles mesures de restriction pour tenter de freiner l'épidémie, la France réunit dans la journée un conseil de défense consacré à la crise sanitaire, sans exclure aucune mesure.
A cette perspective s'ajoute la décision du géant américain Johnson & Johnson d'interrompre les essais cliniques de son candidat vaccin en raison de la maladie pour l'instant inexpliquée de l'un des participants.
Par ailleurs, les informations sur l'avancement des projets américains de ventes d'armes à Taiwan a suscité des protestations de Pékin, qui évoque déjà des représailles "nécessaires".
Sur le front du Brexit, l'absence de progrès dans les discussions entre Londres et Bruxelles préoccupe à deux jours de la date butoir du 15 octobre fixée par Londres pour aboutir à un accord.
Ces éléments conjugués l'emportent pour l'instant sur les espoirs de relance aux Etats-Unis et les bonnes nouvelles macroéconomiques.
Les chiffres mensuels du commerce extérieur chinois tendent pourtant à conforter le scénario de la reprise progressive de la croissance puisque les exportations ont progressé de 9,9% sur un an en septembre et les importations de 13,2%.
Les investisseurs attendent à 12h30 GMT la présentation des nouvelles prévisions du Fonds monétaire international.
La suite de la journée sera animée entre autres par les premiers résultats trimestriels de grandes banques américaines puis par la présentation par Apple de nouveaux produits qui pourraient inclure un iPhone 5G.
VALEURS
La quasi-totalité des grands secteurs de la cote européenne sont dans le rouge, à commencer par ceux qui avaient le plus bénéficié de la hausse des derniers jours: l'indice Stoxx du tourisme et des loisirs perd 1,54%, celui des banques 1,23%.
A Paris, Airbus cède 3,06%, la plus mauvaise performance du CAC 40, après la révision à la baisse de la recommandation de J.P. Morgan à "sous-performance" contre "neutre", la banque américaine craignant de voir la lenteur de la reprise du trafic aérien peser sur les livraisons d'avions.
En hausse, Unibail-Rodamco-Westfield gagne 2,37% après l'annonce de la vente d'un immeuble pour 620 millions d'euros dans le cadre du plan de renforcement de son bilan dévoilé le mois dernier.
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a terminé en hausse de 0,18% après avoir cédé du terrain en séance en réaction au passage dans le rouge des contrats à terme sur les principaux indices américains.
En Chine, la séance a débuté dans le rouge mais la tendance s'est améliorée après les chiffres du commerce extérieur et l'annonce d'une hausse de 12,8% du marché automobile le mois dernier: le SSE Composite de Shanghaï a fini quasi stable tandis que le CSI 300, qui regroupe les principales capitalisations de Chine continentale, gagnait 0,33%.
A WALL STREET
Les "futures" de Wall Street suggèrent pour l'instant une ouverture en baisse d'au moins 0,5% pour le Dow Jones et le Standard & Poor's 500 et de 0,3% environ pour le Nasdaq.
Lundi, le Dow a gagné 0,88% à 28.837,52 points et le S&P 500 a pris 1,64%, à 3.534,22 points. Le Nasdaq Composite a gagné de son côté 2,56% à 11.876,26 points avec le bond des valeurs technologiques, à commencer par Apple (+6,3%) et Amazon (+4,7%).
L'attention des investisseurs se tourne ce mardi vers la saison des résultats du troisième trimestre, qui débute avec les banques J.P. Morgan et Citigroup.
TAUX
Les rendements obligataires de référence de la zone euro sont pratiquement stables, à -0,55% pour le Bund allemand à dix ans et -0,2863% pour l'OAT française de même échéance.
Leurs équivalents italien et grec ont touché de nouveaux plus bas historiques après la confirmation de l'inflation négative en Allemagne en septembre, qui ne peut que renforcer les anticipations de nouvelles mesures de soutien de la Banque centrale européenne (BCE) d'ici la fin de l'année.
CHANGES
Le dollar repart à la hausse et s'éloigne du plus bas de trois semaines touché vendredi, même si son potentiel de rebond est limité par les anticipations de mesures de relance aux Etats-Unis, synonyme de creusement du déficit budgétaire.
L'indice qui mesure les fluctuations du billet vert face à un panier de référence reprend 0,17% et l'euro revient vers 1,1780 dollar contre un pic à 1,1826 la veille.
La livre sterling, elle, recule avec le regain d'inquiétude lié au Brexit et après les chiffres mensuels de l'emploi au Royaume-Uni, qui montrent une hausse du taux de chômage à 4,5%, plus haut que prévu.
PÉTROLE
Le prix du baril regagne un peu de terrain après la forte baisse subie lundi avec la reprise progressive de la production dans le golfe du Mexique, en Norvège et en Libye.
Le Brent gagne 0,41% à 41,89 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend aussi 0,41% à 39,59 dollars.
Le Brent a perdu 2,64% lundi, le WTI 2,88%.
(Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)