Les Bourses européennes ouvrent en baisse
PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont ouvert en baisse vendredi, marquant une pause après avoir touché de nouveaux records dans la semaine, après une série de résultats trimestriels jugés décevants.
À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,63% à 4.248,92 points vers 7h30 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,26% et à Londres, le FTSE 0,11%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 abandonne 0,47%.
Le recul des marchés asiatiques cette nuit contribue à la baisse des cours en Europe, tout comme le fait que certains indices européens sont passés en territoire de "surachat" sur le plan graphique, soulignent des intervenants.
"Les marchés européens restent les plus solides en apparence mais semblent mûrs pour une pause à court terme", écrit Richard Perry, responsable de la stratégie chez Central Markets, dans une note à ses clients.
La Bourse de Tokyo a fini en baisse de 2,75%, malgré une clôture positive la veille à Wall Street, les investisseurs s'inquiétant du niveau du yen face au dollar et se montrant prudents avant la publication des résultats de sociétés.
Pourtant, la volonté affichée des autorités japonaises de sortir de la déflation commence apparemment à porter ses fruits à en juger par une mesure clé de l'évolution des prix, qui n'a pas baissé en septembre pour la première fois en près de cinq ans. Aux valeurs en Europe, BASF est l'une des seules sociétés dont les résultats trimestriels ont surpris dans le bon sens. Le groupe allemand a publié des résultats supérieurs aux attentes à la faveur d'une hausse de la rentabilité de sa division produits chimiques de spécialité.
La plupart des autres publications - notamment celles de Volvo (-5,8%), d'Electrolux (-5,6%), de Kering (-2,7%), de Schneider (-3,25%), de Renault (-3,1%) et de Solvay (-2,6%) - ont été jugés décevantes et entraîné un courant de ventes.
Selon Thomson Reuters StarMine, 57% des sociétés du STOXX 600 ayant publié jusqu'à présent ont annoncé des résultats conformes ou meilleurs que prévu, une proportion équivalente à celles des trois derniers trimestres.
Sur le marché des changes, l'euro a touché un nouveau pic de deux ans face au billet vert, les inquiétudes sur la croissance aux Etats-Unis et la perspective de voir la Fed reporter son "tapering" l'ayant emporté sur l'impact négatif des indices PMI en zone euro décevants.
La devise européenne se traite autour de 1,3810 dollar ce matin.
Le Brent se maintient autour des 107 dollars le baril dans la perspective d'une reprise de la demande aux Etats-Unis et en Chine, mais la baisse des inquiétudes concernant l'approvisionnement du Moyen-Orient limite les gains.
Les investisseurs seront attentifs à l'indice Ifo allemand et au PIB britannique, avant les commandes de biens durables aux Etats-Unis.
Juliette Rouillon pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten