Les Bourses européennes en hausse à la mi-séance
PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes gagnaient entre 0,3% et 1% mercredi à mi-séance, portées par la nouvelle amélioration du climat des affaires en Allemagne, mais les investisseurs attendent surtout les annonces de la Réserve fédérale au sujet de son programme d'assouplissement quantitatif plus tard dans la journée.
À Paris, le CAC 40 gagnait 0,74% (+30,21 points) à 4.098,85 points vers 11h50 GMT. À Francfort, le Dax avançait de 1,09% et à Londres, le FTSE prenait 0,27%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 gagnait 0,97%. Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en légère hausse.
La Réserve fédérale déterminera ce mercredi si l'économie américaine est devenue enfin suffisamment solide pour supporter une réduction de ses mesures de soutien ou s'il vaut mieux attendre encore un peu. Tenant en haleine les investisseurs du monde entier depuis des semaines, la banque centrale américaine doit annoncer sa décision à 19h00 GMT, à l'issue d'une réunion de deux jours de son comité de politique de monétaire.
Une enquête Reuters publiée au début de la semaine dernière montre que la majorité d'économistes est toujours d'avis que la Fed ne commencera pas à diminuer l'ampleur de son programme de soutien à l'économie avant le mois de mars, même si la récente série d'indicateurs macro-économiques américains meilleurs que prévu a conduit certains à ne pas exclure une première réduction dès la réunion qui se termine dans quelques heures.
"Le meilleur argument en faveur d'un début de dénouement dès la réunion de ce soir est peut-être la stabilité des marchés financiers", a déclaré Derek Halpenny, économiste chez Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ.
"Quelque chose nous dit qu'un 'tapering' dès ce mercredi pourrait déclencher un rallye de fin d'année des marchés actions mondiaux dans le sens où un élément d'incertitude sera ainsi levé", a-t-il ajouté.
Le climat des affaires s'est légèrement amélioré en Allemagne en décembre pour atteindre son meilleur niveau depuis avril 2012, signe que la croissance de la première économie européenne pourrait s'accélérer l'année prochaine, selon l'indice publié mercredi par l'institut Ifo.
Cette donnée ne profite toutefois pas à l'euro, en léger repli face à un dollar prêt à profiter du moindre tour de vis monétaire de la Fed.
La livre britannique tire en revanche parti de l'annonce d'une baisse plus marquée que prévu, à 7,4%, du taux de chômage en Grande-Bretagne, progressant à la fois contre le dollar et l'euro, ce qui conduit certains à redouter une remontée des taux d'intérêt plus rapide que prévu.
Le taux de chômage se rapproche ainsi à grande vitesse du seuil de 7% à partir duquel la Banque d'Angleterre pourrait envisager de resserrer sa politique monétaire. Dans le compte-rendu de sa dernière réunion, la BoE s'inquiète de l'impact d'un renchérissement de la livre sur la reprise économique du pays.
Les cours du pétrole sont en légère hausse, possiblement en raison de l'anticipation d'une baisse des stocks de brut aux Etats-Unis, mais les investisseurs ne sont, là non plus, guère disposés à prendre des risques avant la Fed.
Le cours de l'or affiche également une modeste progression, mais il reste en repli de plus de 26% depuis le début de l'année, qui s'annonce comme la plus mauvaise depuis 1981.
Du côté des actions, Technip (-6,91%) accuse la plus forte baisse à la fois du CAC 40 et de l'Euro Stoxx 600 après que le groupe de services pétroliers a annoncé mardi des objectifs 2014 qui ont déçu.
De l'autre côté du spectre, Electrolux (+5,00%) affichait l'une des plus fortes hausse de l'Euro Stoxx 600, après des données montrant que les livraisons du géant suédois de l'électro-ménager vers les Etats-Unis se portent bien et un relèvement de recommandation d'UBS, passé à l'achat sur le titre.
Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Véronique Tison