Les Bourses européennes en hausse à la mi-séance
PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes confirmaient mercredi à mi-journée leur tendance haussière, à la faveur de quelques résultats de sociétés solides, les entreprises battant les consensus dans une proportion qui est conforme à la moyenne des derniers trimestres.
Les futures de Wall Street laissent présager une ouverture des actions américaines en hausse, dans le prolongement de la tendance de la veille qui a vu les indices Dow Jones et S&P-500 inscrire de nouveaux records.
Le bénéfice trimestriel supérieur au consensus annoncé par General Motors pourrait constituer une élément de soutien de plus pour les actions américaines.
L'indice FTSEurofirst 300, en hausse de 0,5%, a inscrit en séance un nouveau plus haut de cinq ans de 1.296,37. A Paris, le CAC 40 avance de 0,55% à 4.301,52, tandis que le FTSE prend 0,46% et que le Dax gagne 0,34%. L'EuroStoxx 50 avance de 0,45%.
Pour l'heure, 53% des sociétés de l'indice Stoxx Europe 600 ont atteint ou dépassé le consensus. Après six mois durant lesquels les analystes n'ont cessé de déclasser les prévisions de résultats pour l'an prochain, ce mouvement de révision commence à ralentir pour l'ensemble des secteurs de l'indice MSCI Europe, à l'exception de l'assurance. Mais cette dernière avait déjà bénéficié de relèvements.
Tout cela est la conséquence d'une amélioration des perspectives de l'économie mondiale en général et européenne en particulier mais aussi du sentiment que la Réserve fédérale laissera en l'état sa politique ultra-accommodante plus longtemps que prévu.
Cette dernière termine ce mercredi sa réunion de deux jours et si son communiqué est suffisamment accommodant, les Bourses pourraient encore monter de 1%, estime Stewart Richardson (RMG Wealth Management).
Aux valeurs, Volkswagen reste la meilleure hausse de l'EuroStoxx 50 avec un gain de 4,4%, tandis que Sanofi, en perte en début de matinée, est revenu dans le vert pour inscrire la quatrième meilleure performance de cet indice avec un gain de 2,29%.
Volkswagen a annoncé mercredi un bénéfice d'exploitation en hausse de 20% au troisième trimestre grâce aux ventes record des marques Audi et Porsche, ce qui le met en mesure de réaliser ses objectifs annuels.
Sanofi a pour la deuxième fois en trois mois abaissé son objectif de bénéfice par action pour 2013 mais le groupe pharmaceutique, qui en a maintenant fini avec les pertes d'exclusivité de ses grands produits historiques, pense que ses ventes renoueront avec la croissance dès cette fin d'année.
En revanche, l'éditeur Pearson accuse la troisième plus forte perte de l'indice FTSEurofirst 300 (-2,7%), ayant averti que son bénéfice d'exploitation 2013 serait inférieur à celui de 2012 en raison d'une baisse de la demande pour ses livres éducatifs à destination des étudiants en Amérique du Nord.
Sur le marché des changes, le dollar fléchit légèrement face à l'euro et à un panier de devises à la mi-journée.
Mais son recul n'a rien de comparable aux forts dégagements subis récemment - l'indice du dollar avait touché un plus bas de neuf mois de 78,998 pas plus tard que vendredi - dans l'attente de la réunion de la Fed et de son issue probable, à savoir un assouplissement quantitatif laissé intact.
Ce dernier, défavorable en principe au dollar, semble avoir toutefois été bien intégré par le marché, ce qui explique les rachats de découverts dont a bénéficié ensuite le billet vert, expliquent des traders.
Sur le marché pétrolier, les contrat évoluent en ordre dispersé: le baril de Brent, qui avait glissé en dessous des 109 dollars en raison de craintes relatives aux perturbations de la production libyenne qui se faisaient moins vives, est remonté au-dessus de ce seuil.
Une hausse plus forte que prévu des réserves américaines continue elle d'affecter le brut américain.
Sur le marché obligataire, le future sur le Bund confirme sa hausse et vise la zone 141,67/90 au vu d'un contexte favorable créé par la Réserve fédérale, d'une inflation très maîtrisée et de données économiques qui tendent à décevoir.
Les traders évoquent des achats de l'étranger qui se portent sur le Bund de référence à 10 ans et sur son équivalent américain. Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Véronique Tison