Les Bourses européennes en baisse à l'ouverture
PARIS/LONDRES (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont ouvert en baisse mercredi dans le sillage des places asiatiques, subissant des prises de bénéfice après neuf séances de hausse et sous le coup également de résultats décevants comme ceux de STMicroelectronics.
L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 recule de 0,71% après un quart d'heure d'échanges et l'EuroFirst 300 de 0,56%, après avoir atteint la veille un nouveau plus haut depuis juin 2008.
À Paris, le CAC 40 cède 26,05 points ou 0,61% à 4.269,38 au lendemain d'un gain de 0,43%. Le Dax laisse 0,37% à Francfort et le FTSE-100 0,40% à Londres, alors que le marché suisse continue de surperformer avec un repli limité à 0,04%.
En Asie, le Nikkei à Tokyo a fini en forte baisse de 1,95% et l'indice MSCI de l'Asie-Pacifique hors Japon cédait 0,6% au moment de l'ouverture européenne, en route pour sa première baisse après cinq séances de hausse.
"Des informations sur un triplement des créances irrécouvrables des banques chinoises au premier semestre de l'exercice ont provoqué des prises de bénéfice sur les marchés asiatiques", commente Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK. Les intervenants redoutent en outre un resserrement des conditions de liquidité en Chine pour contenir les risques d'inflation, comme le montre la hausse des taux monétaires à court terme.
En Europe, le secteur bancaire sera aussi à surveiller alors que la Banque centrale européenne (BCE) présente les modalités de sa prochaine évaluation des bilans des banques de la zone euro.
Après l'annonce de résultats en berne au troisième trimestre .
PSA Peugeot Citroën (+2,5%) et surtout Bic (+4,4%) profitent en revanche de leurs publications.
Sur le marché des changes, le dollar, en recul d'environ 0,7% face au yen, reste sous pression après les chiffres décevants de l'emploi aux Etats-Unis mardi mais il s'est stabilisé contre l'euro autour de 1,3770.
Du côté des matières premières, les cours du brut sont en repli modéré tout comme l'or qui abandonne 0,4% après avoir atteint mardi un plus haut de quatre semaines en réaction à la statistique américaine de l'emploi, laquelle paraît exclure un début de normalisation de la politique monétaire de la Réserve fédérale avant 2014.
Les stratèges de Barclays s'attendent à présent à ce que la Fed attende mars 2014, au lieu de décembre prochain, pour commencer à réduire ses rachats d'actifs, une opinion désormais partagée par nombre d'intervenants sur les marchés.
Véronique Tison pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat