Les Bourses européennes en baisse à mi-séance
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\ 13h03
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À Paris, le CAC 40 perd 0,65% à 4.772,47 points. À Francfort, le Dax cède 0,26% et, à Londres, le FTSE laisse 0,13%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,45%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,53% et le Stoxx 600 de 0,51%.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street stable, les investisseurs, ici comme ailleurs, préférant ne pas trop s'engager tant que la présidente de la Fed Janet Yellen ne se sera pas exprimée.
"Même s'il n'y aura sans doute aucune surprise, au vu d'un relèvement largement anticipé de 25 points de base, le communiqué du Fomc (Comité de politique monétaire-NDLR) et les prévisions de la Fed donneront le ton de la politique monétaire américaine de 2017", commente Ipek Ozkardeskaia, analyste de London Capital Group.
Si la réunion de la Fed constitue le grand rendez-vous de la journée, ses retombées ne se feront sentir que jeudi en Europe et en attendant les places boursières réagissent à une actualité riche sur le front des fusions et acquisitions en particulier.
Actelion a confirmé mercredi qu'il poursuivait des discussions sur une "transaction stratégique" avec un tiers qui, selon la presse, ne serait autre que Sanofi, le laboratoire français se substituant à Johnson & Johnson qui a renoncé à mettre la main sur la biotechnologique suisse.
L'action Actelion (-9,9%) reste en tête des plus fortes baisses des indices Stoxx 600 et FTSEurofirst 300. Sanofi perd 2,63%, deuxième perte du CAC 40 et première de l'EuroStoxx 50.
Le groupe de télévision italien Mediaset gagne lui 4,9%, deuxième hausse du Stoxx 600. La tension est montée d'un cran mardi entre Vincent Bolloré et Mediaset, Vivendi (-1,9%, troisième perte du CAC 40) ayant porté sa participation à 12,32%. La famille Berlusconi, via sa holding Fininvest, a répliqué en renforçant sa participation à près de 40% dans Mediaset.
La plus forte hausse de l'indice EuroStoxx 50 revient au distributeur belgo-néerlandais Ahold Delhaize (+1,25%), dopé par des relèvements de recommandation. Goldman Sachs est passé de neutre à achat, tandis que Raymond James est passé de surperformer à achat fort.
A l'inverse son concurrent belge Colruyt (-9,2%, deuxième perte du Stoxx 600) subit sa plus mauvaise séance depuis près de trois ans, sur fond d'inquiétudes sur ses perspectives.
Inditex accuse le plus fort recul de l'EuroStoxx 50 (-2,7%). Le numéro un mondial du prêt-à-porter et propriétaire de la chaîne Zara a fait état mercredi d'une hausse de 9% de son bénéfice sur neuf mois mais sa marge brute est un peu inférieure aux attentes.
En revanche, le distributeur allemand Metro brille en tête des hausses du FTSEurofirst 300 (+4,6%), ayant annoncé des résultats trimestriels meilleurs que prévu, tant au niveau du groupe que des deux filiales qu'il compte scinder l'an prochain.
Sur le marché des changes, la perspective d'un relèvement des taux directeurs américains n'aide pas le dollar, qui fléchit face à l'euro, de 0,14%, et face à un panier de devises de référence, de 0,15%.
Le marché pétrolier est à nouveau en recul après avoir salué les différents accords de réduction de la production intervenus ces dernières semaines. Le WTI texan et le Brent laissent autour de 1,6%, affectés par une hausse des réserves de brut américaines et par la possibilité que l'Opep ait produit en novembre plus qu'on ne l'avait pensé auparavant.
(Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Véronique Tison)