Les Bourses européennes effacent leurs gains à la mi-journée
PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes ont partiellement effacé leurs gains de début de séance vendredi à mi-séance dans des marchés moins volatils, qui commencent à se faire à l'idée d'un dénouement progressif du programme de rachat d'actifs de la Réserve fédérale américaine.
La volatilité se tasse sur les marchés au fur et à mesure que les investisseurs se rendent compte que la réduction des injections de liquidités de la Fed -qui devrait probablement commencer au premier trimestre 2014- ne signifie pas forcément qu'elle sera rapidement suivie d'une hausse des taux.
En Europe, l'indice de volatilité du marché -encore appelé indice de la peur- est tombé à son plus bas niveau depuis début 2007 en fin de matinée.
"Je crois que les investisseurs ont compris le message", commente Laurent Fransolet, responsable de la stratégie sur les marchés de taux chez Barclays. "Tout le monde commence à faire la différence entre réduction progressive des achats (de la Fed) et resserrement (de la politique monétaire par les taux)."
À Paris, l'indice CAC 40 prend encore 0,25% à 4.264,34 points vers 13h15. À Francfort, le Dax est stable et à Londres, le FTSE cède 0,22%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 grignote 0,7%, alourdi notamment par les ressources de base dont l'indice cède 1,4%.
Un moral des entrepreneurs allemands à un pic de 18 mois n'a pas réussi à pousser plus haut les indices européens, déjà à des records pluriannuels.
De nombreuses valeurs cycliques ont néanmoins profité de l'annonce: Renault gagne 1,44%, Michelin 1,46% et Schneider 1,25%.
Novartis s'adjuge 1,6% après l'annonce d'un programme de rachat d'actions de cinq milliards de dollars.
A Paris, Eurazeo perd 4,3% après le placement par le Crédit Agricole de 4,68% du capital de la société d'investissement.
Sur le marché des changes, l'euro, encouragé par l'indice Ifo allemand, oscille autour de son plus haut niveau depuis octobre 2009 face au yen et progresse face au dollar. Le dollar se maintient près de ses plus hauts niveaux en quatre mois et demi face à la devise japonaise, à 101,25 yens.
Sur le front du pétrole, le Brent est repassé au-dessus des 110 dollars le baril l'espoir faiblissant d'un accord sur le programme nucléaire iranien en cette troisième journée de négociations à Genève.
Juliette Rouillon pour le service français